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lundi 25 janvier 2010

Sarkozy, des réactions contrastées... Et toujours les mêmes

A chaque intervention de Sarkozy, les réactions sont les mêmes...
Pour le premier secrétaire du PS, "Nicolas Sarkozy a tenté de créer l'illusion du mouvement. Il a disserté, philosophé, pour éviter de répondre aux questions essentielles où il était attendu : celles de la croissance, du pouvoir d’achat, de la vie chère, des salaires et de l’emploi".
Pour Benoit Hamon, "Nicolas Sarkozy se prend pour Kennedy, mais c'est plutôt Beckhman". Au moins c'est marrant... Et bien sur, pour Marie-Goerges Buffet, rien est à garder à l'intervention présidentielle. "C’est une vision ultra réactionnaire et destructrice du changement. Le projet de civilisation de Nicolas Sarkozy, c’est l’assurance de pire en jouant sur les peurs". Bien sur...

A droite par contre, Dieu a parlé, et c'était beau. Pour Yves Jégo, "Nicolas Sarkozy confirme ses engagements pris pendant la campagne présidentielle. Il a donné du sens à son action". Qu'il est fort ce Sarkozy...

Donc on résumé. A gauche forcément c'est à chier l'intervention présidentielle. Et à droite, à l'UMP officielle, c'est merveilleux.
Sauf que j'ai pris des réactions à son intervention du 07 Janvier 2008. Mais ce qui est marrant, c'est que je suis sur que ce matin, les tons seront les mêmes. Bertrand se pâmera de bonheur, et Buffet et Hamon cracheront du venin.

Le jeu politique a de ça de pénible qu'il est tellement caricatural et prévisible...

Edit du 10 heures. Je ne croyais pas si bien dire... La caricature de ce théatre politique est belle, et personne n'a peur du ridicule.Fillon trouve le Président merveilleux de pédagogie, et Frédéric Lefebvre salue "un langage de vérité, proche des préoccupations des Français" et "la réussite d'un exercice pédagogique".
Dans la série 'la gorge la plus profonde', le divin Xavier Bertrand ne pouvait être en reste : "ses priorités sont les mêmes que les français". Je ne cite pas Luc Chatel, on va finir par s'en mettre de partout...

Le PS n'a pas peur nos plus de la caricature : nous sommes l'opposition, ben bêtement on s'oppose. Et on ressort les poncifs poussifs. Bartholone ? "Les Français n'ont eu une nouvelle fois qu'un numéro d'autosatisfaction, basé sur le principe maintenant éculé chez Nicolas Sarkozy : 'ma politique est bonne, mais les Français n'y comprennent rien'". Hamon ? "formule épuisé, résultats pas au rendez vous". Cambadélis, celui qui ne recule devant rien, même pas les outrances scandaleuses type Laval ? "Il a surtout été fuyant, incapable de donner un sens global"

On résume ? La droite officielle trouve ça bon comme du bon pain. La gauche trouve ça laid et faux. Bref, la politique continue de plus belle. Vive la France !

lundi 14 décembre 2009

Rachida Dati, ou le respect de l'électeur...

J'ai failli parler de Benjamin Lancar ce matin... Il était hier soir dans le Grand Journal de Canal +, le président des jeunes de l'UMP... Arrivant avec jean propre et sourire satisfait (de lui même ?), il venait parler de ce fameux lipdub zalacon qui aura fait rire le monde entier...
J'aurais dit, si j'en avais parlé, que le jeune RPR que je fus n'aurait jamais pu être jeune UMP. Pas avec des gens comme lui à leur tête. Quand droite décomplexée rime avec arrogance, absence totale d'humilité, et surtout cette réthorique qui fait ressembler tout jeune UMP qui passe à la télé à un Sarkozy bébé, je me dis vraiment que ce n'est pas pour moi...

J'ai failli en parler, mais j'en aurais pas dit que du bien. Donc autant parler de ce que j'ai entendu ce matin sur RMC... Ce fameux buzz concernant l'attitude de l'élue Rachida Dati au Parlement Européen. Voir la vidéo (prise chez SarkoFrance).


Ma blogosphère en parle. Elle n'est pas tendre avec cette attitude que je juge indigne, et franchement scandaleuse. Seb, de droite, la qualifie de bug démocratique. C'est joli.
C'est Authueil, de droite, qui résume le mieux l'attitude de la député européenne : Mépris de l'électeur. Ni plus, ni moins.
Personne n'a obligé Rachida Dati a être candidate. Personne. Si elle s'emmerde, qu'elle démissionne. Et qu'on ne vienne pas nous parler ensuite de son envie de prendre plus grand, Paris ou je ne sais quoi...

Cette attitude m'afflige d'autant plus qu'en ce moment, elle me touche particulièrement. Je ne suis qu'un petit élu de campagne... Mais en ce moment, entre le boulot de la vraie vie, et cette activité d'élu, je suis sur les rotules le soir. La sciatique de Novembre, et un physique pas très en forme en ce moment, avec de symptômes de je ne sais quoi qui tournent au dessus de ma tête, en sont aussi la résultante. Je suis épuisé. Physiquement. Moralement aussi. Surtout.
Je vois à coté une "grande élue", une star. Montrer qu'elle s'en fout de son job d'élu, au demeurant fort bien rémunéré. Elle a été élue pour elle bien sur, mais surtout pour les gens qui lui ont fait confiance : elle montre qu'elle s'en branle...
Pendant ce temps, je sais que je ne suis pas rentré avec 21 heures ce soir. Et quand je suis parti de la maison ce matin, j'avais autant de boules dans la gorge que de courbatures dans tout le corps... Donc non... Aujourd'hui j'ai les boules. Aujourd'hui, j'ai le moral qui ne me donne pas un immense souffle d'optimisme...

Rachida Dati disait le 13 Juillet : "mes électeurs ne seront pas déçus..."

Non... Peut être la rééliront ils une prochaine fois...

J'ai tendance à penser que ce genre de personnage sont de ceux qui risquent de donner naissance à un nouveau 21 Avril... Montrer que la politique, c'est sérieux. C'est pour les gens, des gens qui souffrent et qui en ont marre... Et qui attendent autre chose des politiques qu'un sourire satisfait devant un lipdub à la con qui afflige tout le monde ou que des pseudos starlettes capricieuses qui se prennent pour des star de cinéma...

AliciaBx rappelle que les grands froids arrivant, certains souffrent plus que d'autres... Et pendant ce temps, d'autres dépriment dans les palais de Strasbourg. Ecoeurant... Et déprimant...
soupir

lundi 7 décembre 2009

Des départs à l'UMP... Est ce vraiment une information ?

Je ne savais pas ce qu'était devenu le bon Hervé de Charette. L'information de son départ de l'UMP me donne l'occasion de prendre de ses nouvelles. Ce n'est déjà pas mal...
On apprend aussi le départ de Jean-Luc Roméro. Je le croyais déjà parti de l'UMP. Mais là on est sur qu'il part au PS. Mes amis socialistes vont être heureux, les voilà à faire de l'ouverture eux aussi.

Authueil a raison de dire que ces dépits sont à mettre sur le compte des listes régionales bouclées, et des rancœurs qui en découlent. Mais bon, à la différence de mon copain Peuples, je n'arrive pas à en tirer une conclusion politique. Simplement parce que ces départs ne sont pas, pour moi, une information.
L'UMP perd régulièrement des adhérents depuis 2007. Autour de 200000 aujourd'hui. En décembre 2007, il y avait 370000 adhérents... Hervé de Charette n'est qu'un de cela...

Alors on peut en rire, s'en moquer. Mais devons nous voir ce qui se passe au Modem, au Parti Socialiste ? En 2008, quelques mois après la présidentielle, il paraissait que le Parti Socialiste perdait 40% de ses effectifs. Et depuis ? Il n'étaient que 64 000 à jour de cotisations pour fin Septembre 2009...
Après, combien sont ils au Modem ? Au Parti Communiste ?

Finalement, ce n'est que de la politique. Celle qui fait que je n'ai plus envie ni n'adhérer à aucun parti, ni de suivre bêtement et béatement aucun homme ou mouvement politique. D'autres y croient. On est en période électorale, et c'est vrai qu'on revoit fleurir la pure politique militante. Sur des blogs, dans des discours. Je me demande des fois si certains blogueurs engagés et intéressés politiquement croient vraiment ce qu'ils écrivent...
Et même au delà des blogueurs. Chez la campagne reprend. Certains soutiens de Georges Frêche se permettent de traiter d'extrême droite des personnes situées un peu moins à gauche qu'elle sur le bel échiquier politique. Au début, ça énerve. Douloureusement même, quand on se sent plus ou moins visé.
Puis après, le n'importe quoi de la situation fait sourire... Mais quand même. C'est ça, la politique ?

Non, les pires aspects de la politique reprennent leurs droits. Alors oui... Hervé de Charette peut quitter l'UMP. Mais est ce vraiment bien important ?

mardi 3 novembre 2009

Je voulais écrire un billet sur Rama Yadé...

Elle a sa marionnette aux guignols depuis hier. Je ne l'ai pas vu, mais il parait que... Donc si elle a sa marionnette, ça y est, c'est quelqu'un de bien. D'une insupportable prétention par moment, mais avec un courage qui force mon respect. Et puis ce refus du parachutage, pour rester chez elle, c'est quelque chose qui me touche...

Et elle est contre la suppression du DIC. Je partage sa position. Si on supprime le DIC aux sportifs, on supprime alors aussi le bouclier fiscal et les avantages pour les artistes... Ca ennuiera les amis de Sarkozy, mais ça sera plus juste : tout le monde ou personne. Et pas uniquement les sportifs, avec un signal désastreux lancé au monde du sport...

Je voulais écrire un billet sur Rama Yadé. Et sur cette querelle avec Nadine Morano. Et puis je suis allé chez Toréador. "Yadé baffes qui se perdent..." comme il est écrit dans cette arène que j'aime à fréquenter.

J'aurais aimé écrire ce billet, mais Toréador l'a fait. Avec un talent que je n'ai pas. Allez donc chez le Toréador...

(et si vous pouvez m'aider à sauver un disque dur amovible qui n'a pas 4 mois et qui fait planter tous les PC sur lequel je le branche... soupir...)

vendredi 23 octobre 2009

Jean Sarkozy et l'EPAD : tout ça pour ça...

Jean Sarkozy abandonne la présidence de l’EPAD. Mes copains en parlent, ils sont contents, moqueurs, soulagés, ironiques, mais en tous cas pas indifférents.. Bref, tout le monde en parle.

C’est la désignation (ne parlons pas d’élection et arrêtons de prendre les gens pour des jambons) de Jean Sarkozy a la tête de l’EPAD qui avait déclenché cette défense surprenante de la part de l’UMP Officielle. Les médias veulent détruire le président, rien que ça... Les journalistes sont l’opposition. Bouh les méchants, c’est à cause de vous, que les choses vont mal, qu’il pleut, et que le moral des français est à zéro. A cause des journaux…
La preuve ? David Douillet a été élu : donc le peuple soutient Nicolas Sarkozy, les journaux sont méchants, CQFD fermez le ban, et n’oubliez pas de fermer la porte…

Qu’en est il sorti, finalement, de cette "manipulation médiatique de la part de journalistes d’opposition" ? Qu’en est il sorti, de cette affaire dont l’opinion n’avait cure ? Jean Sarkozy renonce…Un sacré bordel, une erreur politique qui nous fait passer pour des cons devant le monde entier même... Tout ça pour faire pshiit finalement...
Peut être aussi parce que les journalistes ne sont pas d’opposition (pas plus qu’ils ne sont au main du sarkozysme comme en sont convaincus certains). Peut être parce que l’opinion était un peu plus ému que les dires de Frédéric Lefebvre. Peut être parce que, tout simplement, il y avait une « affaire », et que l’Elysée (qui aura bien briffé le petit hier soir) en était consciente… Donc on recule. Remarque, c'est mieux de reculer que d'aller à 100 à l'heure dans le ravin. Mais quand même...

Je n’ai pas aimé l’interview de Jean Sarkozy hier soir sur France 2. Peut être parce que, je l’ai déjà confessé, car je n’aime pas ce que représente Jean Sarkozy, et que je ne suis pas fan du personnage. Sur la forme, je l’ai trouvé hier assez médiocre, voire insupportable de mauvaise foi et d’insincérité… Ca sentait le jeune politicien politichien...

Non, pour moi Jean Sarkozy n’est pas légitime. Il a gagné une élection cantonale que l’on me dit… A 21 ans en plus… Mais ne nous trompons pas : est ce que le militant lambda aurait, à 21 ans, l’investiture du parti majoritaire, à fortiori dans un canton véritablement « de droite » ?
Je prends souvent mon cas : j’avais la carte du RPR à 21 ans. Mes parents sont des gens dont je suis très fier. Mais visiblement, ils ne sont pas plus que ça, et je n’aurais jamais eu l’investiture. Sans doute n'étais je pas « moins brillant » que Jean Sarkozy… Moins de moyen, moins de cheveux blonds en bataille et sourire colgate (copyright peuples), moins une gueule d’ange qui faisait craquer les filles, c’est vrai…
De la jalousie ou de l'aigreur chez moi ? C'est vrai qu'à 32 ans, je commence à me rendre compte que j'ai peut être loupé des choses...

Non, je n’ai pas aimé cette interview, ou le petit Sarkozy venait se poser en victime. Mais victime de quoi ? D’une « campagne de désinformation » ? Mais quelle désinformation ? Il voulait diriger l’EPAD, c’est vrai ou c’est faux ? Il a été élu dans un canton qui lui a été donné, c’est vrai ou c’est faux ? Il est entouré de courtisans lui passant tous ces caprices, en lui répétant tous les jours qu’il est beau, c’est vrai ou c’est faux ? Enfin, Nicolas Sarkozy, qui a répété que le lycée était la fin des privilèges de naissance et patati et patata, a refusé de signer le décret permettant à Devedjian (cet affreux qui voulait nettoyer les écuries d’Augias) de conserver encore deux ans la présidence des Hauts de Seine. C’est de la « désinformation » tout ça ?
Non, Jean Sarkozy a été victime de son ambition dévorante. Jean Sarkozy a été victime de cette arrogance de croire que parce qu’il était bien né avec un physique de jeune premier, il avait tous les droit. Jean Sarkozy a d’abord été victime de lui-même. De son entourage après : quand on est entouré de pleutres et de courtisans, on se croit fort, intouchable.

Jean Sarkozy a été victime de cette suffisance insupportable qui entoure l’Elysée , et une certaine droite, en ce moment. La France, ce n’est pas uniquement Neuilly, et il y a des choses que l’opinion n’accepte pas ! Que l'électorat de droite, dont je suis, non plus d'ailleurs.

Tout ça pour ça, c’est le titre de mon billet. Je revois, dans le rétroviseur, la défense incroyable de mauvaise foi de l’UMP officielle. Morano, Lefebvre, Bertrand, Chatel… Tout ça pour ça…
Je prédisais que si Jean Sarkozy prenait la tête de l’EPAD, c’était le début de la fin du Sarkozysme… Je crois quand même que les brèches ont commencé à fêler la coque du navire. En ce qui me concerne, en tous cas, je garde un gout amer de cette séquence. Ajoutons que hier, HADOPI est passée… Début de la fin, sans doute… Mais quelle fin ?

Je n’ai pas tapé sur un Nicolas Sarkozy obtu dans sa persévérance dans l’erreur pour ne pas saluer ce renoncement du fils. Même si sur la forme, les explications sont à vomir, c’est évidemment louable d'avoir renoncé à faire une grosse connerie.
Mais quand même, il restera des traces de cette séquence… Je ne sais pas quel sera l’avenir de Jean Sarkozy, et quelque part je m’en fous. Je pense qu’il a une bonne étoile qui fait que tout se passera bien pour lui. Nous ne ferons pas parti du même mouvement, de la même droite.

Par contre, sur le reste… Non, la deuxième partie du quinquennat du père commence bientôt. Même si moralement j’ai les patates au fond du panier, je confesse quelques espoirs sur des lendemains meilleurs. Cela passe évidemment par une reprise en forme de l’opposition de gauche. Cela passera aussi par un mouvement, à droite, de gens qui ne supportent plus cette manière de concevoir la politique et le pouvoir. Qui pensent que la France, ce n’est pas uniquement Neuilly et le XVIeme.
Non, j’ai quelques espoirs quand même…


PS : pour sourire, lire chez notre ami Guy Birenbaum, le terrible moment où le piston s'est envolé... poignant

mardi 20 octobre 2009

Nicolas Sarkozy n'a encore rien compris... (taxe professionnelle)

La phrase est tombée il y a peu, à Saint Dizier.
"La suppression de la taxe professionnelle est une réforme urgente sur laquelle je ne céderai pas"
En se trompant, encore une fois, de combat, Nicolas Sarkozy prouve que décidément, il n'a rien compris. Rien, rien, rien !
Utiliser ce vocabulaire montre d'emblée que le Président n'a rien compris. Il n'est pas question de céder ou de ne pas céder. Il n'est pas question d'être humilié ou de faire grandement ressortir sa fierté et son orgueil. Nous ne sommes ni dans une cour d'école, ni dans une boite de nuit. Nous sommes en République, à discuter sur l'avenir de notre pays.

Non, il n'y a pas à "céder". Modifier la taxe professionnelle n'est pas une mauvaise chose. Mais ni Alain Juppé, ni François Baroin, ni même jean-Marc Ayrault (qui ne demande qu'un report du vote après une discussion et un travail plus poussé), ne demandent au Président de "céder". Ils lui demandent de revoir ses plans, de réfléchir un peu plus longtemps. Ce ne serait ni une humiliation, ni une défaite politique que de faire preuve d'un peu d'intelligence...

Je ne demande pas au Président de la République de "céder". Je ne cherche pas à voir le Président de la République humilié, affaibli. Je lui demande simplement d'être pragmatique, d'être juste, d'être réfléchi.
Aujourd'hui, les investissements sur mon territoire vont être gelés. Aujourd'hui, une lubie est lancée par le Président : supprimer la Taxe Professionnelle. Comment, avec quelles conséquences sur les collectivités locales ? Personne ne le sait, même pas lui... Mais il ne veut pas "céder"... Fonçons tête baissée dans la bêtise, tant qu'on ne baisse pas les yeux...
Que ce soit pour HADOPI, la suppression de la pub chez France Télévision, même logique : celle de la fierté qu'il ne faut surtout pas blesser... Et tant pis pour les conséquences dans notre pays.

Nicolas Sarkozy n'a rien compris. Il n'est plus question d'orgueil, de fierté. Il est question de pragmatisme, de République. Et à Saint Dizier, on en était bien loin... Je ne parle pas de cette élection à un seul tour des conseillers territoriaux : c'est un authentique scandale politicien et politichien...

Je suis inquiet... Je n'avais pas le moral ce matin, là c'est... soupir...

jeudi 8 octobre 2009

Affaire Frederic Mitterrand... abject et minable, de tous les cotés

Tout le monde parle de l’affaire Frédéric Mitterrand… Comme je suis un bon mouton, je vais faire de même.
D’abord, gardons en mémoire l’indécente indignation sélective du Ministre de la Culture, à propos de l’Affaire Polanski, la semaine dernière. N’oublions pas ça, c’est peut être la cause de cette « affaire Mitterrand ».

Pour mes amis au Japon, tout est parti de Mots Croisés sur France 2 lundi soir. Rimbus a lancé le truc dans ma blogosphère. Marine Le Pen tacle férocement Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, sur un passage dans un de ses livres en date de 2005, Mauvaise Vie. Il avoue purement et simplement avoir pratiqué le tourisme sexuel, dans des pays pauvres, en achetant des jeunes garçons.
Marine Le Pen s’en est violement émue sur France 2. Je suis comme Rimbus, comme mes copines Fleche et Plume. Comme eux, je suis, pour une fois, totalement d’accord avec le FN, je trouve ça abject et malsain. Je suis réac ? Ben oui, sur certains points, je suis réac.

Par contre, je trouve les réactions politiques d’un niveau extrêmement laid, et quelque part inquiétant.

D’abord la récupération politique et politicienne. Nauséabonde. Frédéric Mitterrand est critiquable sur pleins de pans de sa politique culturelle. HADOPI, la commission Zelnick, etc… Mitterrand est blâmable sur sa position quant à l’affaire Polanski.
Ensuite, quel retard à l’allumage ! Ce livre est sorti en 2005. Mitterrand est ministre depuis cet été. Et cette affaire, de caniveau, sort en octobre. Et même avant, quand Mitterrand a été nommé à la villa Médécis, à part critiquer Sarkozy et le « fait du Prince », qui a sorti cet opus ignoble ? Elle était où Marine Le Pen ? Il était où le PS ? Ah oui, c'est vrai, c'était Sarkozy, le Roy, qu'il fallait descendre... Bon, ça limite le champ d'investigation...

Cela donne, à mon ressenti, un coté désagréable de récupération purement politichienne. Pas politicienne, non. Politichienne, la pire, la laide. Et autant j’ai trouvé hier Benoit Hamon au Grand journal (toujours les mêmes qui sont invités, ça devient pénible… vraiment… Marine Le Pen devrait être invitée elle aussi tiens) mesuré dans ces propos, autant j’ai trouvé sa première intervention du « Frédéric Lefebvre du Parti Socialiste » caricaturale, et détestablement politichienne.
Et en ce sens, je me sens assez en phase avec la colère de l’ami Disparitus, dont les positions ne sont pas coupables d’être pro gouvernement en place.

Pour continuer sur le volet politique de l’affaire, la réaction de Frédéric Mitterrand est odieuse et franchement minable. Impression que tout le monde veut s’enfoncer dans le médiocre… « un honneur de se faire trainer dans la boue par le FN », ça veut dire quoi ? « si la gauche me critique en suivant le FN, c’est une honte pour elle », ça veut dire quoi là encore ?
Non, c’est minable. Tout est globalement minable. Et je ne parle pas de la défense du gouvernement envers son ministre. Match nul de chez nul…

Et est ce que l’opinion publique est réceptive à ce genre de polémique ? Juin 2009, Bayrou attaque frontalement Cohn-Bendit sur ce qu’il a écrit à propos de mœurs passés, le résultat a été catastrophique pour le Modem dans les urnes. Une conséquence, sans aucun doute. Est-ce que pour ça que l’opinion accepte que Daniel Cohn-Bendit ait eu des pratiques détestables ? Evidemment que non, du moins je l’espère. En tous cas, personnellement, cela m’est insupportable. Mais peut être que l'opinion attend autre chose de l'opposition...

Authueil se demande ce que l’on reproche à Frédéric Mitterrand. Je ne suis pas foncièrement d’accord avec l’ensemble de son billet, mais il a raison quand il incite à la prudence, à ne pas ouvrir la « boite de Pandore des mœurs sexuels de nos élites ».
« Ne nous leurrons pas, les mœurs de Frédéric Mitterrand ne détonnent absolument pas dans le milieu politique. Il y a même bien plus dépravé […] Si certains écrivaient leurs "mémoires sexuelles", Frédéric Mitterrand apparaitrait comme un gentil premier communiant. ».
Je ne sais pas si notre ami Authueil a des preuves quand il affirme cela, mais quelque part cela m’importe peu. Mais il n'a peut être pas tort... Même si je ne veux pas connaître les mœurs d’un tel ou d’un tel, je ne veux pas. Je ne veux pas que le débat politique arrive à ce niveau détestable et abject.

Cette affaire me gène terriblement. Je n’aime pas ça, je n’aime pas ce qu’ont écrit Mitterrand ou Cohn-Bendit. Simplement, attention à ce que la politique ne devienne pas le concours du lancer d’étron le plus odorant
En tous cas, je n’aime pas ça. Et j’ai envie qu’on revienne à la politique, la vraie politique. Mitterrand dit qu’il n’y aura ni HADOPI 3, ni licence globale, le sujet peut mériter débat. Mitterrand critique la justice américaine sur l’affaire Polanski, là encore y a débat. Sur ce qu’à écrit Mitterrand à propos de ses actes passés, disons tout le dégout que nous inspire ses aveux. Mais ça va, attention de ne pas ouvrir la boite de Pandore de la chambre à coucher…

C’est simplement ce que je pense… Je ne demande pas la démission de Frédéric Mitterrand : il fallait la demander avant. Et je soupire, franchement…
Sinon, pour finir, France 2 coupe maintenant la séquence Marine Le Pen quand l’émission repasse sur TV5. Je trouve ça détestable également, un autre sujet politique sur lequel l’opposition pourrait intervenir, la manière de concevoir l’information de la part de la télévision publique. Discutons en…
Enfin, si Marine Le Pen est invitée ce soir ou demain au Grand Journal de Canal +, ils ne censureront pas, eux… (soupir).

PS : je poste en même temps que Nicolas, excellent billet sur le sujet là encore...

lundi 21 septembre 2009

Clearstream, thriller divertissant de cet automne...

Le procès Clearstream m’indiffère. Totalement. Une bagarre de cour de récréation dans le grand préau de la République. Enfantin. Affligeant. Bête à manger du foin. Le procès Clearstream m’indiffère, mais pas forcément les acteurs.
Je commence le billet par cette vidéo retrouvée chez l’ami b.mode… Ou Villepin fait du Villepin. Et moi, je le confesse, j’aime ça, ce panache romanesque et pittoresque

Je ne comprends en fait pas grand chose à cette affaire Clearstream. Je suis un peu bête aussi, c'est vrai... Nicolas essaie de l’expliquer, mais non pas mieux. Je ne dois pas faire trop d’efforts en fait…
Pourtant, les personnages de thriller à la française m’intéressent. C’est rare qu’un président porte plainte contre celui dont il fut un ministre… Cela donne en plus un coté bizarre… Villepin est sur le banc des accusés, mais il se comporte, devant l’opinion, comme la victime de se procès. C’est spécial. Et comme le demande le Chafouin, qui est vraiment la victime dans cette histoire ?
Pour mon copain gaulliste David en tous cas, les choses sont claires : la victime est moins le plaignant que celui qui se retrouve politiquement isolé et piégé…

Je ne sais pas qui est coupable. Et de quoi ? D’une barbouzerie comme il y en a eu tellement dans le monde du pouvoir ? Soyons clairs, Sarkozy n’a cessé de promettre la rupture durant la campagne, et cette dernière se retrouve balayé par l’argument qu’il sort à de nombreuses reprises (les taxes, la politique africaine, les déplacements présidentiels couteux, etc…) : « de tous temps, cela a été fait ». Donc pourquoi là, faire un procès ? En se portant en plus partie civile : un Président qui porte plainte, en voilà une de rupture… J’en aurais préféré d’autres…

Finalement, et de la même manière qu’Elmone, je regarde le procès Clearstream comme un show. Un simple show. Un épisode de 24 heures chrono, avec un héros qui a plutôt a les cheveux poivre et sel... Avec ses personnages romanesques, et ses futurs et probables coups de théâtre. Verra t’on Jacques Chirac en guest star ? Je ne sais pas, mais qui le sait vraiment ?

Pendant ce temps, la vie suit son tranquille chemin. L’automne arrive. Et avec ça, pléthore de questions… Entre Clearstream et la grippe A, je ne cesse de me demander si on s’occupe vraiment, moi le premier, des vrais problèmes
Finalement, tout n’est que spectacle et amusement… Ici aussi… (soupir)