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lundi 22 mars 2010

Voilà ce qu'ont voulu dire les français lors des élections régionales...

"Nous voulons un chiraquien et un villepiniste au gouvernement !" Je n'avais pas forcément compris ça lors du dépouillement de dimanche soir, mais en fait le message était clair. Les français voulaient le retour de François Barouin Baroin et désiraient l'immense Tron, et c'est pour ça qu'ils ont donné une franche victoire à la gauche. C'est pour ça que la moitié n'est pas venue voter.
Je n'avais pas tout compris au départ, mais maintenant c'est clair...

Sinon, ajoutons une nouvelle promesse non tenue par le Président Sarkozy. Un "gouvernement resserré, autour de 15 ministres, avec la parité". Finalement, les cabinets ministériels auront augmenté, depuis 2007, de plus de 400 personnes. Et aujourd'hui, c'est 33 personnes...
Oh, c'est pas une promesse qui permettront aux gens de terminer les mois avec moins de boules dans la gorge. Juste symbolique. Mais donc pas compliquée, normalement, à tenir comme promesse. Même celle là...

Enfin, je suis content pour François Barouin Baroin. Je l'aime bien. Mais bon... Impression d'une surdité forte et profonde, qui ne risque pas de s'arranger... Tant pis...

(terrible quand même. Simple Citoyen (pas de lien, l'a pas de blog l'sympathique couillong ^^) m'a fait remarquer mon erreur crasse. Oui, babouin, sagouin, mais pas Barouin. C'est Baroin. En plus, je l'aime beaucoup Baroin. J'ai honte... Entre mon "sourdité" de hier à la Une de Wikio.fr aujourd'hui, et Barouin plutôt que Baroin... Non, pas brillant le Faucon ^___^
Merci les copains. Merci Didier et Elu Local hier. Merci Simple Citoyen aujourd'hui)

Surdité et autisme électoral

Je n’ai pas regardé la soirée électorale hier soir. Y avait Marseille – Lyon en football, et c’était drôlement mieux. Mais ce matin, entendu l’inestimable Xavier Bertrand à la radio, interviewé par JM Aphatie. C’était, de la part du premier secrétaire de l’UMP, consternant.

« Je n’ai pas eu le sentiment que nous ayons tourné le dos ni à nos valeurs, ni à nos fondamentaux, ni à nos électeurs… ». Soit Xavier Bertrand n’a rien compris au film, ce qui est grave. Soit il fait semblant de n’avoir rien compris au film, et c’est grave aussi…
Le parti unique de la droite fait 36%, c’est un score risible et misérable. Je ne parle pas de l’abstention, immense et qui n’est pas non plus à mettre au crédit de la majorité actuelle. Malgré la gifle de la semaine dernière, bien que certaines têtes soient sonnées à droite, le responsable du parti présidentiel nous ressort ses infâmes « éléments de langage », remplis de mauvaise foi et de langue de bois.

Hier, après les dépouillements, j’ai discuté avec pas mal d’élus cantonaux de droite, parfois même encartés à l’UMP. Ils sont furieux non pas du résultat, qu’ils trouvent comme moi « logique » et « mérité ». Mais de la manière dont les valeurs de la droite républicaine (pas forcément sarkozyste) ont été bafouées. Parce que malgré le sentiment de Xavier Bertrand, elles ont été bafouées…
Les valeurs « travail » et « mérite », par exemple, ont volé en éclat ces derniers mois. J’avais indiqué sur mon blog que l’affaire Jean Sarkozy marquait le début de quelque chose. Ca n’a pas loupé. Ensuite, l’affaire Proglio n’a rien arrangé. Effets désastreux dans cet électorat de droite populaire, celui de la France qui se bouge le cul qui voit que là haut, une Albanel peut rebondir sans honte sur un joli poste chez Orange…
Et quand je lis ce matin le billet d'Authueil, que l'on ne peut accuser d'être un gauchiste convaincu, cela montre bien le désarroi de l'électorat de droite traditionnel...

Pour ces personnes proches de la droite, le constat est sans appel : Sarkozy est responsable de la défaite. Et en allant plus loin, ceux qu’il a mis en place et qui ont distillé ce discours entre les deux tours le sont également. Je partage leur avis.

Xavier Bertrand et ceux qui trustent les sunlights en ce moment à l’UMP, les Frédéric Lefebvre (qui risque d’être récompensé d’un secrétariat d’Etat) ou ce jeune insupportable Benjamin Lancar, ont oublié un truc bête. Dans l’UMP de Chirac et Juppé, il y avait un « P ». Ce « P », ça veut dire populaire.
Benjamin Lancar d’ailleurs, se veut le président des « Jeunes Populaires ». Populaire, on croit rêver… Pour les électeurs de droite provinciaux et ruraux, les bêtises type Lipdub avec les jeunes fils à papa qui se dandinent avec leur pull en cachemire, ça ne fait pas très « populaire ». Les gosses brushing qui donnent des leçons à la terre entière, et dont le seul effort a été de suivre les études dans la grande école choisie et financée par papa maman, ça fait pas très « populaire ».
Avoir mis ces personnes là en avant, ça a donné un effet désastreux auprès d’un électoral de droite « populaire », au sens noble du terme… Pour ses gens là, la France n’est pas uniquement Neuilly ou les jolis quartiers de Paris…

Alors autisme politique, oui. Xavier Bertrand continuait ce matin à montrer que décidément la droite au pouvoir n’avait rien, mais alors rien compris…
« On s’aperçoit que les français n’ont pas dit non aux réformes ». La phrase est belle, là encore elle ne veut rien dire. Les réformes, quelle réforme ? Le bouclier fiscal, qui se révèle être jour après jour une vaste bêtise, qui donne ce terrible symbole que les plus fortunés ne verront jamais leurs impôts augmenter, alors que la classe moyenne qui trime oui ? La Taxe carbone, ce truc injuste et inefficace qui ne sort d’on ne sait où ?
Et là encore, autisme politique total. Le pouvoir en place s’est pris une gifle, mais les français « n’ont pas dit non aux réformes ».

Je continue à penser aujourd’hui encore que ces élections sont moins une victoire de la gauche qu’une défaite de la droite sarkozyste, moins une adhésion à la néo gauche plurielle qu’un rejet massif de Nicolas Sarkozy et sa politique. Soit dit en passant, on remarque que les urnes représentent une manière bien plus pertinente de contester qu’un No Sarkozy Day, autre émanation de cette « LOL Politique » qui n’a pas que des bons cotés…
Pour autant, je ne veux pas minimiser ce qui, de fait, représente une victoire de la gauche. Si la droite au pouvoir continue à ignorer et à snober cette France « moyenne » et populaire, dont je fais parti, la néo gauche plurielle aura une immense carte à jouer en 2012.

Et si l’alternative que pourrait proposer un rassemblement de cette droite (et centre) non sarkozyste, qui pourrait être représentée par des Villepin, Juppé, Dupont Aignan, Bayrou, Barouin, etc… n’arrive pas à voir le jouer, l’alternance sera à gauche. Et la personne de droite que je suis n’aura pas à en être malheureux.

Aujourd’hui, la défaite de la droite ne me rend pas triste. Considérant cet autisme électoral dont fait preuve l’UMP officiel aujourd’hui encore, j’en serai presque content… Attendons demain, pour voir…

mercredi 17 mars 2010

Kiss me goodbye (Final Fantasy 12), ou le soupir d'entre deux tours...

J'avoue que ce matin, le réveil est difficile. Si ça en intéresse certains (mais j'imagine, sinon vous ne viendrez pas ici...), j'ai mal dormi...
Parce qu'au delà de la politique politicienne, mon esprit est embrouillé de pleins de choses... Mes activités politiques municipales, mon boulot, les soucis de santé de proches ou d'amis. Même de blog ce matin, avec un mail qui fait plaisir moyen...
Et honnêtement aujourd'hui un optimisme en l'avenir, le mien, qui est au niveau de la côte de confiance envers le Président de la République. C'est à dire très bas...

J'avais commencé, par exemple, à écrire un billet sur la position de certains socialistes quand à la liste Frêche et le Languedoc Roussillon. Et cette peine et/ou crainte de voir ce dégout de la droite de certains, qui préfère tout, même le pire, à quelqu'un de droite. S'agit que ce "pire" se dise de gauche, ça passe.
J'allais écrire un billet. Et puis non... Je me dis juste que décidément, il me sera dur de voter pour cette gauche là... De même qu'il m'est difficile de voter pour cette droite là...

La droite, la mienne, est inaudible. Disparitus a raison, la droite est autant plurielle que la gauche. N'en déplaise à certains qui pensent que la droite est forcément laide et monstrueuse (alors que miam la belle gauche pure et immaculée), et uniquement sarkozyste. Mais aujourd'hui, la droite qui est au devant de la scène, c'est la droite sarkozyste. Celle de Lefebvre, Bertrand, Morano et Hortefeux...

Cette dernière a pris une gifle dimanche. J'en suis convaincu. Ceux qui mettent en avant ce laminage de la droite ont raison. Ont ils raison de se réjouir sans retenue ? Bah, ils auraient tort de faire la gueule, c'est évident...
Mais autant qu'en Juin 2009 où le PS fut laminé, je trouve cette abstention terrifiante. Et je trouve terrifiant de ne pas vouloir l'entendre. Que cela soit à l'Elysée ou Rue de la Boétie où la tendance est à l'autisme. Que cela soit à Solférino où s'il vous plait, on finit de distribuer les places et on termine les petits fours, on s'inquiétera demain...
J'ai l'impression qu'on danse tous sur un volcan qui de demande qu'à exploser encore plus fort. Mais chut, ne disons rien. C'est comme la dette, c'est mal et pas bien d'en parler...

Alors oui, tout ça mis bout à bout, aujourd'hui j'admets un moral comme à Perpignan un jour d'élection : dans les chaussettes... Et j'avais pas envie de parler politique...
Et puis je suis passé sur un blog modem. Vous savez, le Modem... ? Et sur Ataraxosphere, il était célébré Final Fantasy...

Je me suis mis devant ces clips. "our Farewell", de cet immense Final Fantasy VII. Et le très beau Still Alive de Final Fantasy IX. Et j'ai eu envie de revoir le clip de Final Fantasy XII : Kiss Me Goodbye...

J'aime ce jeu. J'aime cette chanteuse, Angela Aki. J'aime cette chanson, qui m'évoque un avant Noël à Londres...

Et pas envie de tellement plus aujourd'hui... Je continuerai à lire ici et là les blogs. J'espère juste que cette inquiétude, politique et personnelle, s'estompera. Mais aujourd'hui, elle est forte. Et un peu douloureuse aussi...
Vivement la fin de la semaine...

PS de fin de billet pour mes amis blogueurs: j'ai fait un petit tour sur SiteMeter tout à l'heure... Mon compteur moyen est passé d'environ 300 visites par jour à pratiquement 700 ! est ce que mes amis blogueurs qui parlent régionale ont constaté cette forte augmentation ponctuelle, qui dure depuis 4, 5 jours je suppose ?

mardi 16 mars 2010

La vie sans politique, est ce qu'on souhaite ?

Ca m'emmerderait autant que CC. Un excellent billet à lire chez elle.
Aussi pour se rappeler qu'on a ce pouvoir énorme de voter et d'exprimer notre avis, même si tout n'est pas parfait...

L'Hérétique rappelle juste qu'en Irak, ils sont allés voter à 62%. Dans des conditions un peu plus périlleuses que nous ce dimanche...

lundi 15 mars 2010

La gifle électorale

La blogosphère est pleine de fines analyses. Chez Reversus, Fleche, ou chez JFK, on lit d'excellentes choses.
Ce dernier met en avant le fait important de cette élection. Malgré l’immense taux d’abstention qui devrait appeler la classe politique à moins de triomphalisme et plus de gravité chez la gauche, nous avons une défaite immense de la machine UMP :
« Aux élections régionales de 2004, celles qui avaient vu la gauche s’emparer de 20 régions sur 22, l’addition de toutes les droites, du FN à l’UDF, représentait encore plus de 50 %. Cette fois, les votes d’opposition à la droite dépassent les 58 %.
D’où il découle que Nicolas Sarkozy est l’homme qui a présidé au plus spectaculaire recul électoral de la droite et du centre droit qu’on ait connu depuis 60 ans »

C’est clair. Sans bavure. L’UMP a explosé. Je suis de ceux, à droite, qui ont toujours pensé que la droite était plurielle. Encore plus que la gauche à l’époque, plurielle elle aussi, et exsangue au soir du 21 Avril 2002. J’ai toujours pensé que la création de l'UMP était une erreur historique, rassembler tout et tout le monde sous une même bannière, sous un même homme, qu’il s’appelle Juppé, Chirac ou Sarkozy. Aussi est ce pour ça que jamais, je n'ai adhéré à l'UMP.
Cette UMP a pu permettre de ne pas perdre (plutôt que de gagner) en 2002. Cette UMP a pu permettre à Sarkozy de prendre l’Elysée en 2007. Mais à quel prix ?

Aujourd’hui, l’UMP est un parti seul. C’est aussi vrai que quand on met à sa tête des Bertrand ou des Lefebvre, c’est pas forcément évident de galvaniser les foules. Frédéric Lefebvre d’ailleurs, il faudrait que l’UMP arrête avec lui, avec cette caricature caricaturale explosant les frontières du ridicule…
« Le scrutin de dimanche marque une défaite de la gauche et du Parti Socialiste » qu’il explique. Soit il y croit vraiment, et sans parler de santé mentale admettons que l’UMP a mis comme porte parole un authentique incompétent qui n’a aucun sens politique. C’est possible. Soit il se fout vraiment de notre gueule une fois de plus, et peut être faudrait il là encore arrêter les frais…

Non, hier soir c’était une franche défaite de l’UMP. Pour tout vous dire, ça ne me rempli pas forcément de peine. Je n'ai pas repris deux fois du kiri hier soir en dessert, mais je n'étais pas triste. Le haut score de Frêche et du FN m'ennuie, mais la défaite d'une triste UMP me ferait presque plaisir (je ne le dis pas trop fort).

Pour autant, malgré les cris de joie de certains socialistes, c’est une défaite d’une classe politique qui revient, à mon sens, au même niveau de détestation et de méfiance dans l’opinion qu’en Avril 2002. Souvenons-nous de ce que cela a donné.
Le référendum européen de Mai 2005, et ensuite les présidentielles de 2007, ont redonné un souffle démocratique nouveau dans le pays, avec des gens qui débattaient, qui s’intéressaient, qui recommençaient à croire en la politique, et en le pouvoir des urnes. Aujourd’hui, les gens ne croient plus en rien, surtout plus en les politiques... Aubry et Hollande pavanent sur les plateaux de télévision ? Ils connaitront eux aussi le retour de balancier : 2002 était imperdable pour la gauche après la vague rose des municipales de 2001... Et non c'est pas marrant.

J’ai une analyse macroscopique et rapide très blasée et pessimisme. Mon copain Seb était moqueur hier sur Twitter : « En fait faut une grosse abstention, un dégout et un faible intérêt pour que la gauche gagne c'est bien ca ? ». Il n’a pas forcément tort. Mais l’abstention est lui-même la marque d’une défaite pour le pouvoir en place. Plus que d'une victoire pour l'opposition, même si j'admets volontiers la victoire du PS hier soir, première formation politique du pays.

Mais là encore, si les socialistes gardent leur présidence de région, c’est à quel prix ? 48% de participation, ça veut dire la moitié des gens qui s’en foutent. La légitimité en prend un coup. On peut dire « on s’en fout, on a gagné et pi c’est tout », mais peut on se satisfaire et se pâmer d’une victoire à la Pyrrhus ? La situation n’imposerait elle pas un peu de décence ?
J'écris ça aussi car je crois fortement en la légitimité populaire qui découle d'une élection. Plus la participation est forte, plus l'élu est légitime. Et pour moi, c'est important.

J’ose un parallèle douteux. La France s’est qualifiée en Coupe du Monde, Escalettes et Domenech se sont tombés de joie dans les bras, mais à quel prix ? Evidemment, le Parti Socialiste n’a pas volé sa victoire comme nos footballeurs, mais cette abstention n’exigerait elle pas gravité et prise de conscience, plutôt que joie et envolée lyrique ? Au soir du 21 Avril 2002, je ne me souviens pas avoir vu Juppé et Chirac hurler de bonheur de savoir la gauche éliminée du second tour...

Il reste un deuxième tour. Le bureau de vote risque de souvent ressembler à ça dimanche prochain…
Des gens déboucheront évidemment le champagne. A l’issue d’une campagne qui aura été médiocre. Des présidents de région sortant qui ont esquivé et refusé la campagne et le débat (Vauzelle en PACA par exemple), une droite qui se sera distinguée par une campagne de caniveau et de boules puantes...
Je crains qu’en 2012, tout le monde, toute la classe politique « institutionnelle », se reprenne un coup de pelle à neige dans les dents… Dire que le 21 Avril 2002, ils nous ont tous promis « plus jamais ça… ». Mais les promesses, on sait ce que c’est…

Mon sentiment à l'issu de ces élections se résume en un mot : Soupir...

jeudi 11 mars 2010

La rumeur, je m'en moque. Mais quand même...


Je n’ai pas d’avis sur cette rumeur… Et à vrai dire, je m’en moque totalement… Ouais, je m’en fous… Et pourtant je vais en faire un billet, dingue non ?
Les vies privées de Carla Bruni, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Rama Yadé, Arnaud de Montebourg, Chantal Jouano ou Tania Bruno-Rosso, je m’en moque…
Oh, je ne dis par que je ne jette pas un œil sur un Voici ou un Closer qui traine ici et là. Bah oui, si on peut voir un joli fessier en maillot de bain (ou plus s'il manque une partie du maillot...) à Saint Barth ou à Palavas le flots, j’en profiterai. Mais sinon… M’en fous.

Aujourd’hui, notre belle blogosphère s’émeut de cette rumeur qui a débuté outre manche.
Il faut la propager la rumeur disent certains. Tant pis si celle-ci n’est que rumeur. Tant pis si des personnes sont directement acteurs de la rumeur : ceux sont des puissants, en plus ils ne sont pas forcément du bord politique de ceux qui veulent la propager, et bien allons y !
Notre ami Rimbus va même plus loin : "je crois que si on veut une vraie liberté d'expression, il faut tout autoriser. Les rumeurs, les mensonges, les injures".

D’autres, comme Guy Birenbaum qui ne sont pas des « notables de l’information », disent qu’il faut faire attentionOui à la révélation d’information vérifiée, réelle, qui touchent peut être à la vie privée des « puissants », mais peuvent permettre à tout un chacun d’interpréter certains pans de l’information.
Guy cite l’exemple du « non vote » de Cecilia Sarkozy au deuxième tour de 2007, ça donne une information. Guy aurait pu citer aussi sa révélation, lorsqu’il a informé de la liaison entre le ministre Borloo et la journaliste Schomberg. Aujourd’hui, la liaison officielle entre la journaliste Audrey Pulvar (starifié par certains suite à une interview « dure » du président de la République) et le socialiste Arnaud de Montebourg est également une information.

Dans le même ordre d’idée, j’aurais apprécié qu’on informe clairement les français, lors de la présidentielle de 2007, qu’entre le premier secrétaire du Parti Socialiste et la candidate, c’était fini depuis belle lurette. Depuis même avant que la dite candidate avait proposé cette « demande en mariage dans les Antilles ». La séparation d’Hollande et Royal était une information politique de la même nature que le non vote de Cécilia Sarkozy.
D’ailleurs une question bête. Ceux qui aujourd’hui veulent diffuser la rumeur qui touche le sommet de l’Etat, par pur dessein politique, qu’auraient ils dit si à 15 jours des élections présidentielles une telle rumeur avait touché leur candidat(e) ? Auraient-ils hurlé au loup, au complot et à la machination politique ? Auraient ils demandé la vérité ? Au non de la liberté d'expression, auraient ils accepté sans sourciller que la rumeur et le mensonge touchent leurs intérêts ?

Mais Guy Birenbaum ajoute également ceci : « Nous (nous tous sur le net) allons subir collectivement une nouvelle insupportable levée de bouclier supplémentaire de la part des beaux esprits qui considèrent internet comme une poubelle, un tout-à-l’égout, un dépotoir, etc… ». Et je ne suis pas loin de partager son avis…

Je n’ai rien contre les rumeurs, du moins si elles ne me touchent pas personnellement (car j’imagine que ça doit être dur à vivre d’être victime de rumeur, même si on est puissant). Par contre, quand certains s’en servent avec des arrières pensées politiques évidentes, quand certains n’hésitent pas à manipuler le mensonge, cela me dérange un peu plus.
Oui, je suis naif, « ils » font tous ça. Ali Soumaré a été victime de ces boules puantes lancées par l’UMP officielle, c’était abject, et je lui souhaite d’être un grand vice-président d’Ile de France. Mais est ce une raison pour utiliser les saloperies de l’adversaire ? Combattre un salop en utilisant des méthodes de salops, ça donne souvent un salop de plus… (d’ailleurs on écrit salaud ou salop d’après ce que dit le dictionnaire… ah bon ?)

Un dernier point quand même. Nicolas relaie l’article de ce canard belge. Outre le coté condescendant et arrogant de l’article en question, je trouve insupportable de pendre pour cible un blogueur (en l’occurrence une blogueuse, sympathique en plus…), pris au pif dans un flux Twitter. Nicolas a raison sur un point, nous ne sommes pas des journalistes, seulement des blogueurs. Et pour nous, « Twitter est notre grand bistrot ». Considérons le tous comme tel...

Enfin, en résumé, l’information oui. Toute l’information. S'il est vérifié que le chef de l'Etat et sa femme ne sont plus ensemble, c'est une information, et elle doit être donnée comme tel. Si c'est un mensonge, non.
Mais je suis assez réticent devant les rumeurs qui sont propagés à des desseins purement politiques, et qui sont loin d’être vérifiés. Qu’elle touche un candidat socialiste tête de liste en Ile de France, ou la compagne d’un chef de l’Etat.
Quant aux mensonges pour défendre une position ou un posture politique, c'est un danger mortel pour la démocratie. Mais malheureusement, on oublie trop souvent le 21 Avril 2002...

Ce n'est que mon avis...

(sinon, rien à voir, mais bravo à Lyon !)

lundi 15 février 2010

Parler de retraites en retournant au boulot...

Marrant comme le calendrier est taquin. Aujourd'hui, je reprend le boulot après un mois d'arrêt maladie. Sur la route, la radio ne me parle que d'une chose. Nicolas Sarkozy reçoit pleins de gens pour parler retraite. Retraite, alors que je reprends le boulot, taquin je dis...

Déjà une première remarque. J'ai l'impression que tous les trois ans, quelqu'un prend la voix sévère pour annoncer que l'heure est grave... Et que si on ne fait rien, la retraite - le système d'assurance maladie (rayez la mention inutile) risque de disparaitre Et donc on sort un plan qui fait mal à certaines catégories personnes (travailleurs du privé hier, public aujourd'hui...).
Et à la fin, après des manifestations et des coups de sangs ici et là, on voit un ministre satisfait dire qu'il a sauvé la retraite - le système d'assurance maladie (rayez la mention inutile), et tout le monde est heureux.
Jusqu'à la prochaine fois où il faudra faire des sacrifices pour sauver la retraite - le système d'assurance maladie (rayez la mention inutile).

Je ne suis pas un naïf. Je suis conscient que la situation est grave. Pas uniquement la retraite. Quand on voit la Grèce en faillite, je me dis que cela pourrait très bien arriver aussi à la France. Oui, cela hérisse certains d'entendre un Aphatie ou un H16 (l'un étant plus connu que l'autre, saurez vous trouver lequel ?) parler des déficits. Mais ce qui fut un des termes de campagne fort de François Bayrou me parait également être essentiel : comment envisager l'avenir alors que les déficits continuent à grossir et grandir ?

Aujourd'hui, les retraites, c'est 10 milliards d'euros en 2010. Et c'est 14 millions de retraités, chiffre qui augmente tous les jours.
Les retraites, c'est aussi des injustices réelles. Des retraites chapeaux qui déclenchent les pires crises de populisme épidermique, aux retraites de l'artisan ou du commerçant de village, qui a bossé toute sa vie 7 jours sur 7 et 15 heures sur 24, pour des pensions de misères.

Les solutions, il n'y en a pas 36. Entre les déclarations dangereusement utopiques de Besancenot et les excès de Laurence Parisot, il semble y avoir des justes milieux.
Pour ma part, je suis très défavorable à des pistes comme la baisse des pensions ou l'augmentation des cotisations du salariés. Est ce que le "candidat du pouvoir d'achat" les explorera plus avant ?
Après, y a la solution qui semble avoir du vent en poupe, allonger la durée de cotisation. Je n'ai jamais cru, pour ma part, au mythe de la retraite à 60 ans. Je suis sorti de l'école à 23 ans, je sais très bien que je ne serai pas à la retraite à 60 ans, si j'y arrive. Pour autant, j'ai conscience d'être un privilégié. Oui, y a du stress, et il faudra bien qu'on le traite un jour sérieusement, le problème du stress au travail.
Il faudra bien traiter également le problème de la pénibilité au travail. Le PS le demande ? Ben il n'a pas tort, l'ensemble des syndicats, même le mien, le demande...

Il y a une dernière piste, mais... Mais en parler fait passer pour un gauchiste, ce que je ne suis pas. Et je me demande pourquoi à droite on refuse d'évoquer ce sujet. Le travail est toujours celui qui est taxé. Celui qui le donne (l'entreprise), celui qui le pratique (le salarié).
Je ne sais pas comment exprimer cela, mais je trouve dommage qu'on évoque jamais le recours à la bourse pour alléger les charges sur le travail. Je suis conscient que cela dépasse le problème des retraites. Aussi le problème de la France. Mais je suis pour ma part très défavorable à des hausses d'impôts, et aux différentes hausses de taxes que pratique assidument le gouvernement. Pourquoi ne pas réfléchir, au niveau européen, à une réglementation de ces échanges boursiers.
Et au fait, la moralisation du capitalisme, cela en est où ?

Nicolas Sarkozy a promis qu'il ne passerait pas en force sur la réforme des retraites. Ca sera bien une première... Il est passé en force sur HADOPI, la suppression de la taxe professionnelle et cette réforme bâclée et centralisatrice des collectivités territoriales, la pub sur France Télévision, la taxe carbone, etc, etc... Mais il ne le fera pas cette fois ci...
Croyons le. Et attendons la suite. Calmement, posément... Sans caricature ni conservatisme, mais avec vigilance quand même...
Que cela ne soit pas encore une fois la classe moyenne qui sauve à elle seule le régime des retraites...

jeudi 4 février 2010

Ce matin, pas envie de grand chose... (soupir politique)

Je ne sais pas si c'est l'inaction d'une cheville qui ne se soigne pas qui en est la cause. Mais j'ai le moral, et politique, et tout court, au niveau de cette dite cheville. Dans les chaussettes...
Pourtant tout devrait bien aller. Marseille est en finale d’une coupe qui ne devrait pas exister, et… Et c’est tout pour l’instant, c’est vrai…

Non, ça ne va pas être un billet joyeux. Ni aimable. Ni rien du tout. Ceux qui veulent du drôle et des paillettes peuvent aller ailleurs. Chez Pur délire par exemple, c’est toujours marrant. Homer aussi a sorti quelque chose d'intelligemment drôle…
Ici, non, ce n’est pas rigolo. Pas envie. Un autre jour peut être…

Le wikio politique de février est sorti. Il me plait toujours ce Wikio, Nicolas reste numéro 1.
Aujourd’hui, il m’interpelle sur une connerie dite par Bussereau… Bussereau… Fleche soupire à propos de ce « silence qu’elle trouve étrange ». J’ai l’impression de ne lire que cette phrase, conne, sur la blogosphère ce matin…
Dominique Bussereau a dit une connerie. Comme avant lui Hortefeux, qui avait dit une connerie. Je l’avais signalé et dénoncé, cette connerie. Quand on est élu, on ne dit pas de conneries

Nicolas, justement, avait sorti un bon billet hier à propos de cette situation en Languedoc qui fait rigoler tout le monde. C’est vrai que Frêche, on en a beaucoup parlé. Moi le premier, mais c’est normal, je suis du Languedoc. Je serai de Poitou, sans doute taperais je avec plus de force sur Royal et Bussereau…
A ce propos et pour aller dans le sens de beaucoup de gens de gauche qui s’émeuvent de cette situation dans ma région, non, Georges Frêche n’est pas antisémite. Il n’est pas plus antisémite que Hortefeux, Morano, Bussereau le maire de Franconville ou tout membre, même ultra beauf, de l’UMP, sont racistes. Qu’ils soient tous, à leurs niveaux, pas malins et qu’ils ne montrent pas une belle image de la politique, oui. Qu’ils soient racistes, je ne pense pas, non.

Simplement, et après j’arrête de parler Frêche et PS, j’en ai marre de cette manière de faire de la politique en salissant l’adversaire, tout en donnant l’absolution à ceux de son camp, juste « parce qu’il est de notre camp ». Et que « quelqu’un de chez nous sera toujours moins pire que quelqu’un du camp d’en face ».
Cette méthode de faire de la politique, en utilisant parfois la voie du mensonge, m’exaspère. Aujourd’hui plus qu’un autre jour sans doute.

De ce point de vue, je me suis senti hier soir franchement insulté par Martine Aubry. Au Grand Journal de Canal Plus, parce que la discussion sur le Languedoc s’animait, elle a eu cette phrase qui m’a glacé, et, je le répète, insulté. « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc ». Au diable les nuances, vive cet amalgame que l’on aime à combattre ! Tous dans le même panier, tous des fascistes !
Je suis de droite, j’ai donc fatalement fait alliance avec l’extrême droite. Et allons plus loin : droite veut fatalement dire extrême droite dans cette région. Donc comme je ne suis pas de gauche, suis je fatalement un frontiste en puissance pour la numéro 1 du parti socialiste ?
Sans faire de politique politicienne, j’avoue, hier soir, j’ai été glacé. Et triste.

Je ne suis pas un blogueur politique. Je n’ai pas d’obédience, je n’ai pas d’intérêt. J'ai une sensibilité politique, des valeurs, je vote en tant que citoyen. Mais je ne suis supporter d'aucune personne, d'aucun parti.
Si la gauche passe dans ma région, je ne me suiciderai pas. Si la droite passe, je ne ferai pas la fête. Et j’en ai marre que, pour certains, ne pas être de gauche signifie fatalement être le pire des fascistes en puissance. C’est aussi à cause de ce raisonnement que j’ai toujours eu du mal à me sentir de gauche.
Parce que cette gauche là, qui ne conçoit pas qu’on ne puisse penser comme elle, condescendante avec tout ce qui est différent, et prônant la tolérance avec un sectarisme insupportable, je n’arrive pas...

Oui, en 1998, Jacques Blanc a commis une erreur. Grave. A droite, beaucoup se sont insurgés, le président de la République en tête. Alliance non. Complaisance avec le FN pour garder la région oui.
Après, dans ma région, "alliance perpétuelle" avec ce FN qui a fait perdre de nombreuses mairies et cantons et circonscription à la droite républicaine pour cause de triangulaires ? Sûrement pas. Dire ça est un mensonge de la part de Martine Aubry, c’est même une insulte.

Alors hier Nicolas me disait, avec le sourire, que « je passais un billet sur deux, en ce moment, à taper sur Frêche et le PS ». C’est vrai. Ce PS là, hypocrite, donneur de leçons, sectaire jusqu’à devenir blessant, je ne le supporte pas. Et c’est vrai, ma région c’est Frêche. Pas Pécresse ou Royal. Sinon, je taperai sur Pécresse ou Royal…
Maintenant, Nicolas pourrait reprendre la phrase d’une connaissance à mon égard « putain, tu passes un billet sur deux à taper sur l’UMP et Sarkozy… ». Et le problème est là, sans doute…

Aujourd’hui, le citoyen que je suis en est là. Il tape sur toute la classe politique, parce qu’il est écœuré par cette dernière…
Il votera UMP dans sa région par répulsion pour le PS local (officiel et régional), mais sans pêche ni envie. Le fait d’avoir vu la liste UMP du Gard hier valide ma non motivation (et sans doute mon début de déprime…).
Mais voilà, en tant que citoyen sinon, j’ai quoi ? L’UMP de Bertrand et Lefebvre ? Sûrement pas, je passe suffisamment mon temps à dire ici tout le mal que m’inspire cette UMP officielle, qui soutient de manière fanatique un président qui n’aura pratiqué la « rupture » qu’avec ses engagements

Après, que me reste t’il ? François Bayrou m’avait séduit pendant la présidentielle 2007. Puis j’ai trouvé son entre deux tours, et la suite de son histoire, pitoyable. Voir de Sarnez avec Peillon et certaines de ses troupes rejoindre Royal ne me motive pas plus…
L’homme de droite que je suis est séduit par Nicolas Dupont-Aignan, qui est le plus proche de mes aspirations et valeurs. Mais il est seul. Et même si je souhaite bon courage (et amitiés) à Laurent pour les élections régionales, je crains que le gaullisme auquel nous sommes attachés soit voué à être franchement minoritaire. Oui, je suis pessimiste et sombre, mais je vous avais prévenu…

On me répondra que du coté de la Gironde ou d’Arcole, un crâne chauve et une chevelure argentée apparaissent à l’horizon. Oui, Juppé et Villepin peuvent faire quelque chose. Mais iront ils au bout, en face de la machine Sarkozy ? Et puis après l’excitation vient l’abattement : si c’est pour faire ce qu’à fait Chirac pendant 12 ans, est ce la peine de rêver ?

Comme j’ai trop de divergences frontales avec Europe Ecologie, malgré la qualité de Roumegas en Languedoc, et que les extrêmes droite ou gauche (bien la leçon de république du NPA, félicitation…) me font horreur, ben…
Ben je soupire. Politiquement, je me sens seul. Jeune, j’avais des ambitions. Personnelles aussi. Aujourd’hui, je n’en ai plus, aucune. Parce que pas d’envie, parce que pas d’essence qui me donne envie d’aller plus haut.
Alors oui, mon blog est fatalement politique, parce qu’on l’est tous. Mais il n’est pas partisan. Je n’ai pas envie de défendre l’indéfendable. Je n’ai pas envie de colporter des rumeurs, de faire du « buzz négatif », non sans arrières pensées... Je n’ai aucun intérêt personnel à ces élections.

Sans doute que la blogosphère, la mienne, me fatigue aujourd’hui. Je l’ai trop pratiqué durant cet arrêt maladie, c’est possible. Et nous sommes en période électorale…
Je me console en me disant que demain ça ira mieux…

lundi 25 janvier 2010

Sarkozy, des réactions contrastées... Et toujours les mêmes

A chaque intervention de Sarkozy, les réactions sont les mêmes...
Pour le premier secrétaire du PS, "Nicolas Sarkozy a tenté de créer l'illusion du mouvement. Il a disserté, philosophé, pour éviter de répondre aux questions essentielles où il était attendu : celles de la croissance, du pouvoir d’achat, de la vie chère, des salaires et de l’emploi".
Pour Benoit Hamon, "Nicolas Sarkozy se prend pour Kennedy, mais c'est plutôt Beckhman". Au moins c'est marrant... Et bien sur, pour Marie-Goerges Buffet, rien est à garder à l'intervention présidentielle. "C’est une vision ultra réactionnaire et destructrice du changement. Le projet de civilisation de Nicolas Sarkozy, c’est l’assurance de pire en jouant sur les peurs". Bien sur...

A droite par contre, Dieu a parlé, et c'était beau. Pour Yves Jégo, "Nicolas Sarkozy confirme ses engagements pris pendant la campagne présidentielle. Il a donné du sens à son action". Qu'il est fort ce Sarkozy...

Donc on résumé. A gauche forcément c'est à chier l'intervention présidentielle. Et à droite, à l'UMP officielle, c'est merveilleux.
Sauf que j'ai pris des réactions à son intervention du 07 Janvier 2008. Mais ce qui est marrant, c'est que je suis sur que ce matin, les tons seront les mêmes. Bertrand se pâmera de bonheur, et Buffet et Hamon cracheront du venin.

Le jeu politique a de ça de pénible qu'il est tellement caricatural et prévisible...

Edit du 10 heures. Je ne croyais pas si bien dire... La caricature de ce théatre politique est belle, et personne n'a peur du ridicule.Fillon trouve le Président merveilleux de pédagogie, et Frédéric Lefebvre salue "un langage de vérité, proche des préoccupations des Français" et "la réussite d'un exercice pédagogique".
Dans la série 'la gorge la plus profonde', le divin Xavier Bertrand ne pouvait être en reste : "ses priorités sont les mêmes que les français". Je ne cite pas Luc Chatel, on va finir par s'en mettre de partout...

Le PS n'a pas peur nos plus de la caricature : nous sommes l'opposition, ben bêtement on s'oppose. Et on ressort les poncifs poussifs. Bartholone ? "Les Français n'ont eu une nouvelle fois qu'un numéro d'autosatisfaction, basé sur le principe maintenant éculé chez Nicolas Sarkozy : 'ma politique est bonne, mais les Français n'y comprennent rien'". Hamon ? "formule épuisé, résultats pas au rendez vous". Cambadélis, celui qui ne recule devant rien, même pas les outrances scandaleuses type Laval ? "Il a surtout été fuyant, incapable de donner un sens global"

On résume ? La droite officielle trouve ça bon comme du bon pain. La gauche trouve ça laid et faux. Bref, la politique continue de plus belle. Vive la France !

vendredi 22 janvier 2010

Augustin Legrand (ou "c'est celui qui dit qui est" ?)

Une petite phrase glanée sur le Post.fr, en rentrant de l'hopital. De la part du vindictatif Augustin Legrand. J'aurais pu aussi écrire "l'insupportable", je n'ai jamais été fan d'Augustin Legrand. je ne supporte pas ceux qui crient et insultent pour crier et insulter, même si la cause le mérite...

La phrase, à la question de savoir ce que l'engagement d'Augustin Legrand auprès d'Europe Ecologie : "On va réussir à casser l'ignorance, communiquer, expliquer aux gens qu'on se fait enculer cent fois plus qu'on peut l'imaginer. C'est ça qui va pousser les gens à l'insurrection, je vois pas comment ça va pas venir. Avec un un mec comme Sarko, tout est possible. Il est tellement con, tu te souviens des banlieues au Kärcher, il est capable de faire une énorme connerie qui mette le feu aux poudres"

Je n'ai pas une immense affection pour Nicolas Sarkozy. Et j'en ai autant peu vis à vis de ceux qui prétendent faire de la politique par ce genre de phrase insultante, qui n'apporte rien... La haine et l'intolérance pour combattre la haine et l'intolérance, ça ne me plait pas...
Dans une cour de récréation, j'aurais envie de répondre par un "c'est celui qui dit qui est" du plus bel effet. Toujours efficace... Pas souvent faux.
Et si j'étais électeur en Ile de France, je ne voterai surement pas pour Europe Ecologie, avec un colistier pareil...

Vive la politique quand elle portée par de telles personnes... (rendez nous Jospin et Juppé... qu'on puisse être un peu fier d'elle, merde...)

(allez lire Hermes aussi, très bon texte. Lui n'aime pas Sarkozy, mais il invite ceux qui s'opposent à Sarkozy à s’opposer "ne pas se sentir obligés d’utiliser sa tonalité et sa vulgarité". Il a raison...)

lundi 18 janvier 2010

Débauchage Royal (ou coup Royal) ?

(moins fort que Némo dans les titres...)
Trois billets qui prennent ce matin la défense de Ségolène Royal (Nicolas, Fleche, Stef), à propos du ralliement de Modem et d'écologiste aux listes Royal en Poitou Charente.

Je ne sais quoi penser de ce coup politique. Les modem et écolo veulent des places. Ils ont donc raison de rejoindre celle qui a le plus de chance de leur en donner. En Poitou, c'est Royal qui détient les jolis postes. Pas Bayrou ni Duflot.
C'est comme en Languedoc Roussillon. Georges Frêche est ce qu'il est. Mais ceux qui veulent une confortable à l'Hotel de Région savent, à gauche, que lui a plus de chance que le candidat UMP de leur en donner. Donc ils le soutiennent à fond à fond à fond, c'est confortable le siège de conseiller régional.

Je trouve qu'elle a bien joué Ségolène Royal. En plus, elle fout la zone au Modem et à Europe Ecologie.
Quand je disais que Royal, c'était Sarkozy en féminin, elle en donne une nouvelle fois l'exemple. Sarkozy s'amuse à foutre le bordel au PS en débauchant chez eux les Kouchner aujourd'hui ou les Lang demain. Royal fait de même, à un niveau plus modeste. Mais non sans efficacité.

Non, je tire mon chapeau à Ségolène Royal. Sans hypocrisie.

Par contre, quand je pense qu'elle n'aurait pas été mieux que Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, et que son parcours ne me démontre pas le contraire...

jeudi 14 janvier 2010

Triste Vincent Peillon...

Je ne regarde pas la soirée spéciale Eric Besson ce soir. Parce que je m'en fous, le soir j'ai envie d'autre chose que de politique. Falconette et 07 Ghost, c'est très bien. Mais quand même...

Je trouvais, avant, beaucoup de qualité à Vincent Peillon. Celui du courage, dans une circonscription picarde difficile pour lui. Celui d'une certaine intelligence. Celui aussi d'être un socialiste modéré et respectueux des idées des autres. Ce que je reproche à une certaine gauche sectaire, j'avais du mal à lui reprocher à lui...
Et puis est ce le fait de s'être vu premier secrétaire du parti socialiste ? Son image a commencé à décliner dans mon esprit de petit gars de droite...

D'abord un parachutage en Provence. Je n'aime pas les parachutages... En plus de la part de personne qui ensuite viendront donner des leçons de morale, tranquillement assis sur un joli siège joliment préparé... Et puis l'épisode avec Royal, où la moutarde de Dijon lui ai monté au nez. Je n'aime pas quand on commence à s'attaquer à la prétendue "santé mentale" des personnes politiques... Qu'elles s'appellent Sarkozy ou Royal, je n'aime pas quand le débat arrive à ce niveau nauséabond.

Et ce soir donc. Peillon devait venir débattre avec Besson. Et à quelques minutes du début de l'émission, il pond ce communiqué de presse. Il jette l'éponge. Ses arguments se veulent pleins de hauteur ? Je le trouve pour ma part petit, très petit, très très petit. Et bien peu républicain.
Vincent Peillon demande la démission d'Arlette Chabot ? Je le trouve tellement minable que je n'ai même pas envie de lancer un "No Peillon Day" en grande région Sud Est, pour demander la démission de son poste d'élu français à Strasbourg.

Je me demande des fois s'il serait possible de voir un syndicat patronal ou autre, ou un élu non de gauche (UMP, Nouveau Centre, Modem...) s'insurger devant la tenue d'un débat entre les très respectables Mélenchon et Besancenot... Et je me demande si ceux qui prétendent défendre la République et la démocratie la servent vraiment, ou ne s'en servent pas pour des desseins qui des fois me font un peu frémir... Et ne me donnent surement pas envie de voter à gauche...

Non, triste Peillon. Triste démocratie. Vraiment... Et non, je ne regarderai pas le débat ce soir. Peillon contre Besson, cela aurait pu être intéressant, et m'aurait peut être fait me relever. Mais là, non. Je lirai les dépèches et le compte rendu demain.
Mais bravo Vincent Peillon : fuir comme ça le débat, sur des prétextes aussi petits, c'est... Non, je vais me coucher...

(Mon copain (de blog, de Fifa, et tout court) CaRéagit partage mon avis sur Peillon...)

Hervé Morin candidat au présidentielle 2012 ?

L'information provient du Twitter de Jean-Jacques Bourdin. Je l'aime bien Bourdin, il est gardois.Ma réaction aurait pu être un soupir sans enthousiasme. Mais j'avoue que ce fut plutôt ça :
Vive Twitter aussi (on se marre bien des fois)

mercredi 13 janvier 2010

Fillon comme Balladur ? Pas candidat aujourd'hui, mais demain... ?

Je suis, j'interprète. François Fillon l'a dit : "je ne serais jamais candidat contre le Président". On souligne le "jamais", parce que...
Parce que je suis né politiquement vers mes 15, 16 ans. La puberté ne m'a pas entrainé dans les bras des filles (j'étais pas assez beau pour elles), mais dans celle de la politique... Et à l'époque, Edouard Balladur venait d'être nommé premier ministre.

Je me souviens de ce 7 sur 7, autour d'Avril 1993... Je recherchais la vidéo, mais je suis moins fort que Guy Birenbaum à ce sujet... A la question de Mme Strauss-Kahn : "pouvez vous être candidat en 1995", le sire Balladur dodelina de la tête et répondu, de manière ferme et définitive, par la négative.
On connait la suite de l'histoire...

A l'époque, le bras droit d'Edouard Balladur s'appelait Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, ce dernier est président. Tout le monde s'accorde à dire qu'il peut perdre en 2012. Et son premier ministre, qui vient de gagner 8 points d'opinion favorable, clame qu'il n'est nullement question qu'il soit candidat en 2012...
Un peu comme le président de club qui "accorde toute sa confiance à l'entraineur" avant de le virer, y a t'il sources de crainte ?

En tous cas, 2012 c'est demain... Ca va passer vite, ces deux ans...

dimanche 10 janvier 2010

Vulgarité contre suffisant mépris : vive la politique

J'avais cité le nécessaire Frédéric Lefebvre dans un billet où je souriais devant la vodka qui faisait remarquer au cognac qu'il était très alcoolisé... J'aime beaucoup, avec un sourire jaune, la réaction de l'inestimable Jean-Paul Huchon...

Ce dernier, président sortant socialiste de la région Ile de France, trouve généreux et honorable de stigmatisé la "vulgarité", et du sarkozysme, et de sa rivale Valérie Pécresse. Le site "les Indiscrets" fait remarquer que la candidate UMP est "prête à tout" (à vraiment tout ? non ! ne ressortez pas les maillots de bains de Valérie Pécresse dans Voici, merci !) pour ravir la présidence de l'Ile de France.
Et quelque part, on pourrait faire un "mmmm" en préférant refermer la porte, et ne pas prendre part à un débat qui se passe à Paris... Surtout quand on est du Languedoc, et qu'on a un Georges Frêche comme président (qui n'en loupe jamais une question vulgarité...)

Et puis on continue de lire le papier qui cite les mots du bon Huchon. "La vulgarité, c'est une absence de culture et au fond des jugements à l'emporte-pièces. Si j'ai bien compris les goûts culturels de Nicolas Sarkozy, je pense que Carla Bruni lui a fait beaucoup de bien. Elle est un plus ouvert à des auteurs plus difficiles. Didier Barbelivien n'est peut-être pas une référence"

Si je me suis toujours senti assez éloigné de la gauche politique, c'est que je ne supporte pas son mépris insupportable. Qui considère, entre autre, que la seule bonne culture, c'est "sa" culture. On raille le coté people d'un Sarkozy supporté par Bigard et Halliday, et on se loue qu'Anne Hidalgo lance sa campagne entourée d'Alain Chamfort ou Jean-Michel Ribes.

Que le meilleurs gagne en Ile de France... Mais il ne faudrait pas que cette suffisance insupportable fasse perdre la tête à la gauche francilienne quand même. Personnellement, ça ne me dérangerait pas que l'huile du Sarkozysme parisien prenne une rouste. Mais je ne reprendrai peut être pas de deuxième part du dessert si cette gauche insupportable qui l'emporte...

L'humilité... ce n'est jamais un défaut en politique, l'humilité...

vendredi 8 janvier 2010

Nouvelle polémique en vue : prochain président de Cour des Comptes...

Les choses sont évidentes. Quelque soit le choix de Nicolas Sarkozy pour remplacer Philippe Seguin à la cour des comptes, ce choix sera critiquable, critiqué. Analysé sous le prisme de "fait du Roi qui nomme un proche", proche qui sera automatiquement sous la coupe de l'Elysée. Même si cette personne nommée est intègre, compétente, à fortiori "de gauche", ce choix sera l'objet de terribles coups de semonces.

Le Figaro donne une liste de noms pour remplacer Philippe Seguin à la cour des comptes. Un remplacement interne, par la nomination d'un technicien, est envisagée. Parions qu'elle sera sujette à cette critique évidente : "on met en place un pantin sans charisme qui ne fera ni ombre ni vagues"...
C'est aussi pour ça que le journal cite un employé de la cour des comptes, qui relève que l'opinion a pris l'habitude d'une haute personnalité pour siéger à cette présidence... Le journal donne deux autres noms : Alain Lambert et Didier Migaud. Pourquoi pas... Ceux seraient deux personnes dont la compétence n'a pas être remise en cause...
Le journal parle aussi d'Alain Juppé. Je ne le souhaite pas pour ma part. Je préfère personnellement le savoir sur la place politique...

Il y a une personne que je verrais assez bien à ce poste. Un emmerdeur qui m'est sympathique. Le député René Dosière. Un député dont le travail de traque des dépenses inutiles, surtout du coté de l'Elysée, a été remarquable. Et récompensée par son camp socialiste d'une non-investiture aux dernières élections législatives... Le PS est incroyable, mais ce n'est pas l'objet du billet.
Oui, René Dosière, même si le nom est moins clinquant et brillant que d'autres, ferait un honorable président de la coup des comptes.

Je lisais encore ce matin l'article de Marianne de samedi dernier : "qui a peur de Philippe Seguin". Et aujourd'hui nous parions sur qui va le remplacer... Le coté éphémère de la vie devrait nous donner à tous cette humilité... On trace des ambitions, ne sachant si on sera toujours là pour les assouvir.

En 2012, serons nous toujours vivant, pour voter ce que l'on aura à voter aux élections présidentielles ?

jeudi 7 janvier 2010

Pensées qui se baladent, autour de Philippe Seguin et du reste...

(pour les images, envie de mettre des images d'automne... Parce que pas la pêche... la prochaine fois, je mettrai de la neige, promis...)

Ce matin, alors que je roulais tranquillement vers le boulot, les yeux se baladant sur un thermomètre qui indiquait -7°C depuis 15 minutes, je songeais à écrire un billet sur la commission Zelnick. Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé d’HADOPI, et que tout ce qui tourne autour du sujet m’intéresse. Et aussi parce que comme mon copain Hashtable, je suis effaré et affligé de voir cette insupportable caractéristique française, qui confine à la caricature bestiale. Un problème ? On crée une commission. Celle-ci donnera la solution : une nouvelle taxe. Cette fois ci, sur la publicité sur Internet…
C’est n’importe quoi. Les réactions aussi sont affligeantes. Celle de la SACEM. Elle est « déçue ». Pensez vous… La SACEM est déjà bénéficiaire des taxes sur la copie privée. Mais le gâteau est merveilleusement bon, donc croquons encore un peu dedans, et rajoutons une taxe…

Oui, ça aurait pu faire un joli billet… Mais j’avoue n’avoir finalement que faire des taxes, d’HADOPI, de cette identité française dont on se passerait bien… Oui, je m’en fous…

Non, Philippe Seguin est mort. Tout le monde en a parlé aujourd'hui et je ne serai pas original ? Je m'en moque de ça encore... Philippe Seguin est mort, ça m'a profondément attristé...
Tranchante comme Excalibur, j’ai appris cette nouvelle ce matin vers 8h30… Pas via Twitter ou les blogs, non… Juste en visitant le site Internet du Figaro pour lire les articles… Brutalité et soudaineté de la nouvelle. Philippe Seguin est mort. Point. Maintenant on va commencer à bosser… Ben non, ce matin je n’aurais pas été très efficace, mais de ça on s’en moque…



J’ai passé un moment sur Twitter et sur les blogs. Et puis non, je suis parti de là. Oui, il y avait des gens tristes. Sincères. Des gens de droite et de gauche qui lui rendaient hommage. Parfois, un humour ironique que j’ai eu du mal, ce matin, à apprécier, voire même à accepter. On peut rire de tout, mais ce matin je n’avais pas envie d’en rire… Donc on ferme doucement la porte, et on s'en va.

Et puis il y a eu des réactions qui m’ont affligé. Ou attristé. Ou les deux.
Je sais très bien que la politique n’est vraiment pas le monde où respect, tolérance et compassion sont les plus présents. Oui, Seguin était de droite. Pour certains de gauche, cela suffit. « Il est de droite, alors m’en fous ». Je caricature. Pas tant que ça… Des fois, c'était pire... Ben oui, "de droite, donc fatalement un salaud". On ne va pas pleurer sur un salaud alors qu'il y a la faim dans le monde, et patati, et patata... Je caricature encore... Tant que ça ?
On parlera de ces appels au respect et à la tolérance plus tard… Mais entre Sarkozy et certains apôtres de cette sélective tolérance « uniquement avec leurs idées », je crois que je préfère de loin encore Nicolas Sarkozy et ses sbires… Mais c'est un autre débat...

Et puis j’ai lu aussi des remarques qui se voulaient sans doute drôles, mais que j’ai trouvé malsaines. Et là encore intolérantes, et franchement nauséabondes. « Seguin est parti, dommage que ce soit lui et non pas d’autres personnalités de droite »… Des noms de sortis. Certains dont la disparition me toucheront également. Et même...
Non, il y a des réactions bêtes, idiotes, connes. Blessantes. On dit souvent que ces convictions politiques naissent souvent contre autre chose. C’est en parti mon cas. Une des raisons pour lesquelles je me considère de droite, c’est aussi ce rejet d’une certaine gauche sectaire et franchement intolérante…
Je ne tire pour ma part aucune gloriole d'avoir été franchement triste le 8 Janvier 1995, quand Mitterrand est mort. J'avais écris ce billet rappelant ce jour là... Mais je crois que j'aurais été triste de ne pas avoir été triste...


Je ne ferai pas d’hommage grandiloquent sur Philippe Seguin. A coté de la petitesse quotidienne, j’ai lu des billets qui m’ont touché. Je parlais de la gauche que je ne supporte pas. Il y a celle dont je me sens très proche. Celle de Nicolas, Olivier, Romain ou Hypos, pour ne citer qu’eux (il y en a d’autres). Désolé de vous citer, j’espère que cela n’entachera pas trop ce « brevet de gauche » indispensable à certains pour être fréquentable… Le respect n'a jamais empêcher de critiquer les positions politiques d’une personne, et n'a jamais porté atteinte au combat politique. Le beau, le noble...

Beaucoup d’autres hommages que j’ai trouvé touchant. La réaction de Laurent Pinsolle est belle. Le Chafouin aussi. Pour Jean-François Kahn, Seguin est l’anti-Kouchner par excellence… Formule efficace, tellement juste…
Jolie aussi la réaction de Toréador également. Sur ce billet, Toréador parle d’une personne qu’il a rencontré personnellement…


Je n’ai jamais eu la joie et la chance de rencontrer Philippe Seguin. Je ne l’ai même jamais vu. Je me souviens avoir loupé un meeting de campagne qu’il donnait dans ma région, en 1995. Je n’avais « que » 17 ans. Et dans nos villages, pas de métro ou de rer pour aller dans les villes aux alentours… J’aurais aimé, je crois, le voir en vrai. Lui serrer la main. J’aurais aimé…

Mon parcours politique m’a pourtant amené à m’éloigner de cet homme, qui a compté pour moi enfant. J’avais 14 ans lors du débat de Maastricht. Vraiment le moment où je me suis passionné pour ce monde, ce milieu. Et à ce moment où, déjà, je me sentais proche de la droite gaulliste. Aurais-je voté non à ce référendum ? Je ne sais pas… Franchement je ne sais pas. N’empêche, j’ai été séduit par ces débats. Je n’ai pas le souvenir du débat Seguin Mitterrand. Je me souviens de mon père, trouvant Seguin nul et falot. L’histoire expliqua pourquoi…

Par la suite, ce fut la période 1993-95. Cela me fait sourire quand je commente ci et là les divisions au sein du parti socialiste… Je suis né alors que les militants RPR avaient à choisir entre papa et maman, entre Chirac et Balladur… Pour moi, c’était entre Pasqua et Seguin, entre Juppé et Léotard, des personnes que j’ai beaucoup apprécié. J’aurais choisi, si j’avais eu l’âge de voter, le camp Chirac. Et j’aurais assumé les regrets venant après…

Philippe Seguin a été une de mes boussoles quand j'étais enfant. Un Président d’Assemblée Nationale grandiose. Un orateur extraordinaire. Une personne qui me rendait fier d’être de droite. Cela n’a pas empêché mes éloignements.
En 1999’ d’abord. Nous sortons d’élections régionales pitoyables. Certaines présidences de régions sont conservées à droite grâce à des jeux obscurs avec le Front National. Quand je vois aujourd’hui Georges Frêche et la gauche languedocienne, j’ai davantage de bienveillance pour Jacques Blanc, mais c’est un autre débat.
Nous sommes en 1999’. Philippe Seguin doit, normalement, conduire la liste d’union RPR – Démocratie Libérale aux élections européennes. Avant cela, il propose un obscur changement de nom du RPR. Les militants lui répondent « on garde RPR ! », il en prend acte. Mais bon…
Pour ma part, je suis davantage séduit par un vote Pasqua a ces élections européennes… Elections qui verront Seguin laisser tomber l’affaire, et laisser la tête de liste à Nicolas Sarkozy. Les jeunes générations oublient trop souvent que l’histoire de Sarkozy s’est construite dans la trahison, les crachats qui lui ont été lancés au visage, et les défaites. Celle de l’élection européenne de 1999’ en est une, forte et cuisante. Philippe Seguin en est un des responsables, à son corps défendant.
Moi aussi. Avec presque 12% des électeurs, j’ai préféré voter pour Charles Pasqua…

Deuxième épisode où je n’ai pas suivi Seguin, et où je l’ai même fortement désapprouvé, c’est les élections municipales de 2001. Je déteste les parachutages. Et Philippe Seguin s’est prêté à cet exercice… Maire d’Epinal, il souhaite conquérir Paris. La défaite sera lourde, et légitime quelque part… A ce moment, je suis élu dans mon village d’enfance, et un de mes hérauts de jeunesse quitte la vie politique par une dure défaite. Les choses sont dures…

Après, Philippe Seguin deviendra ce qu’il est depuis. Une sorte de référence, une boussole. Le type de personnage qui rappelle que ces énarques, que l’on aime à vilipender, ceux ne sont pas forcément des plaies en politique… Aujourd’hui, nous avons des avocats et des publicitaires pour présider aux affaires de l’Etat. Y gagnons nous vraiment au change ?



Certains, même à gauche, voyaient en Philippe Seguin un possible rempart contre le Sarkozysme
Je lisais hier soir le Marianne de samedi, qui consacrait une double page à Philippe Seguin… Le titre est terrible aujourd'hui : "Qui a peur de Philippe Seguin"...

Pour Daniel Bernard, auteur de l'article, « A 66 ans, cet admirateur de Churchill et de Gaulle est encore trop jeune pour renoncer à un ministère de crise ou à un déménagement vers le Conseil Constitutionnel ». Donc, cela expliquait que même s’il portait des coups, ceux-ci auraient pu avoir encore plus de sévérité s’il ne ménageait pas la présidence…
Il n’avait peut être pas renoncé, mais le destin est cruel… Destin chambreur, qui dans la même semaine nous pose la décoration au grade de Chevalier de la Légion d’honneur de Daniela Lumbroso, et le décès d’un serviteur de l’Etat qui l’aura toujours refusé (son père, mort pour la France, ne l’ayant jamais reçu…). Chambreur, le destin…

Voilà, tout ça s’arrête aujourd’hui donc. Philippe Seguin est mort. Un grand oncle qui a été un de nos idoles et modèles quand on était enfant. Qu’on a admiré, profondément. Après, on grandit. On s’émancipe. Puis après on revient. On retrouve cet œil d’enfant en regardant cet homme qu’on voyait immense étant petit.
Et puis un jour il disparaît. Brutalement… Je crois que ce qui me marque le plus dans cette disparition, c’est la brutalité de la chose… Philippe Seguin serait mort d’une longue maladie, cela serait autant douloureux mais probablement n’y aurait il pas cette émotion, que je crois sincère aujourd’hui dans le pays. Et pas uniquement dans les yeux de François Fillon.


La brutalité de la disparition… Certains articles m’amuseraient presque. « Hier, il était en pleine forme » qu’ils disent… Oui, avant qu’il meure il était vivant, c’est vrai. D’autres diront qu’il est mort en bonne santé. J’en suis ravi…

Mais là encore c’est dingue combien on touche au coté éphémère des choses… Quand je vais rentrer chez moi, il va peut être neigé. Ou la route sera peut être glissante. Et en allant au vœux du personnel municipal, zou une plaque de verglas et bing un platane, plus de faucon. Ceux qui m’ont vu au travail cette après-midi ne comprendront pas : j’étais vivant avant de mourir… Et en bonne santé en plus (à part le dos tout laid et un petit mal de tête…).
Brutal. Peut être pour ça qu’on est, que je suis, autant sonné…


Et politiquement, on peut aussi se poser la question de l’impact… Flèche a rappelé que le Conseil Constitutionnel devait être renouvelé en Mars. Et se posait des questions sur son indépendance, resterait elle la même avec des pions de Sarkozy ? La question se pose aussi dans le cas de la Cour des Comptes, restera elle autant indépendante ?
Il est évident qu’une des prochaines polémiques sera la nomination du successeur de Philippe Seguin à la Cour des Comptes. Il aurait du rester Président jusqu'en 2012... Quelque soit le choix, parions que la polémique sera immense. Immense… Ca ne sera sans doute pas Jean Sarkozy, mais qu’importe : le choix sera fatalement entaché de ce soupçon : il sera moins indépendant, à la botte du pouvoir en place…
On va encore s’amuser sur les blogs…

La soirée sera courte ici, dans la maison du Faucon. Je n’irai pas, je pense, sur Twitter. J’irai aux vœux du personnel municipal, et je me coucherai tôt. De toute manière, je me suis déjà levé avec la tête brumeuse. Fiévreuse ? Peut être… En tous cas, il me tarde que la journée soit finie. Il me tarde…

Une journée laide et paradoxale. Les stars politiques de la journée auront été deux hommes d'état en puissance. Jospin et Seguin. Tous deux retirés des affaires... Et aujourd'hui, finalement, je termine ma journée en soupirant devant le retrait de ces deux hommes d'état. Qui ont laissé la France aux mains de star académiciens de la politique...
Et un soupir devant ce paradoxe triste... Ceux qui président aujourd'hui (majorité ou opposition) aux affaires de l'Etat sont moins des hommes d'Etat que des hommes d'affaires, ou de communication. Et je trouve ça triste ce soir, vraiment triste...

Une laide journée que ce 7 Janvier… Laide journée pour la France. Laide pour la droite dont je suis, et dans laquelle je me trouve de plus en plus seul et orphelin. Non, laide journée…
Il parait que cette nuit il neige… Ca ira peut être mieux ?