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jeudi 25 mars 2010

Tiens ? Je ne participerai pas au No Sarko Day demain...

Nous avons eu des élections, et j'avais failli oublier ce No Sarkozy Day. Ben oui, normalement le résultats des urnes auraient du satisfaire les tenants de cette manifestation d'humeur de quelques blogueurs (dont certains sont des amis). Mais non, selon l'adage qui veut qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, certains rappellent que demain, c'est un grand jour...

Personnellement, je n'en serai pas. Pour différentes raisons.
La principale est que pour moi, le seul message politique qui vaille, c'était dimanche dernier. Les urnes, les seules et légitimes, ont parlé. Sauf erreur de ma part, c'est une gifle qui a déferlé sur le locataire de l'Élysée. Déjà pas mal, non ?
Certains voudraient peut être que Jean-Paul Huchon et Martine Aubry envoient les chars et milices armées pour prendre le contrôle de l'immeuble cosi du 55 Rue Faubourg Saint Honoré... Je n'en suis pas de ceux là.

Ensuite, parce que même si le texte a été drôlement atténué depuis la première mouture (où il était demandé sans honte la démission pure et simple du chef de l'Etat), je n'aime pas la logique qui pilote ce genre d'initiative. Certains ont des vues politiques et politiciennes, et pensent servir leur parti ou leur leader. Je ne partage pas le même objectif qu'eux, personnellement.
Et pour ma part, je n'ai aucune envie de remplacer un Sarkozy élu par un Mélenchon ou un Besancenot qui serait mis en place par quelques uns qui crient plus forts que les autres. C'est caricatural ce que je dis, mais c'est pas moi qu'ai commencé.

Pour terminer, certains font un buzz à peu de frais, c'est très bien. D'ailleurs j'y contribue à ce buzz, avec plaisir d'ailleurs, même si cela contribue à cette "LOL campagne" qui n'est pas la particularité exclusive de Valérie Pécresse visiblement.
Et quelque part quand même, j'avoue regarder avec sympathie cette manifestation qui vient du net et des blogs. Même si je ne partage ni la méthode, ni les objectifs, elle ne peut pas me laisser indifférent (sinon je n'aurais rien écrit remarque...)

Mais je trouve dérisoire ce sentiment de certains que nous sommes en dictature totalitaire. Oui, le pouvoir de cette ultra présidence est néfaste et inefficace. Et les élections régionales n'ont pas démontré le contraire. Mais je ne partage pas cette noirceur du tableau...
Je suis par contre convaincu que cela serait pire si le pouvoir était occupé par certains tenants de la ligne dure à gauche.

Au départ, je ne voulais pas écrire de billet sur le sujet et mettre juste en lien l'excellent billet de Didier Goux à ce sujet. C'est avec un humour et un talent que je suis loin d'avoir qu'il a écrit ce que j'aurais aimé être capable de mettre en mots.
Mais pour paraphraser Didier, et même si je suis très critique vis à vis de la méthode de gouvernance de Sarkozy, je ne pense pas que nous vivons "dans une terrifiante dictature auprès de quoi le Chili de Pinochet ressemble à une garderie Ikéa."

Donc demain, ça sera pour finale de Coupe de la Ligue Marseille - Bordeaux. Mais je regarderai avec intérêt cette manifestation politique, démocratique, légitime, mais qui n'a pas mon assentiment...

(amusant dessin trouvé ici)

lundi 22 mars 2010

Surdité et autisme électoral

Je n’ai pas regardé la soirée électorale hier soir. Y avait Marseille – Lyon en football, et c’était drôlement mieux. Mais ce matin, entendu l’inestimable Xavier Bertrand à la radio, interviewé par JM Aphatie. C’était, de la part du premier secrétaire de l’UMP, consternant.

« Je n’ai pas eu le sentiment que nous ayons tourné le dos ni à nos valeurs, ni à nos fondamentaux, ni à nos électeurs… ». Soit Xavier Bertrand n’a rien compris au film, ce qui est grave. Soit il fait semblant de n’avoir rien compris au film, et c’est grave aussi…
Le parti unique de la droite fait 36%, c’est un score risible et misérable. Je ne parle pas de l’abstention, immense et qui n’est pas non plus à mettre au crédit de la majorité actuelle. Malgré la gifle de la semaine dernière, bien que certaines têtes soient sonnées à droite, le responsable du parti présidentiel nous ressort ses infâmes « éléments de langage », remplis de mauvaise foi et de langue de bois.

Hier, après les dépouillements, j’ai discuté avec pas mal d’élus cantonaux de droite, parfois même encartés à l’UMP. Ils sont furieux non pas du résultat, qu’ils trouvent comme moi « logique » et « mérité ». Mais de la manière dont les valeurs de la droite républicaine (pas forcément sarkozyste) ont été bafouées. Parce que malgré le sentiment de Xavier Bertrand, elles ont été bafouées…
Les valeurs « travail » et « mérite », par exemple, ont volé en éclat ces derniers mois. J’avais indiqué sur mon blog que l’affaire Jean Sarkozy marquait le début de quelque chose. Ca n’a pas loupé. Ensuite, l’affaire Proglio n’a rien arrangé. Effets désastreux dans cet électorat de droite populaire, celui de la France qui se bouge le cul qui voit que là haut, une Albanel peut rebondir sans honte sur un joli poste chez Orange…
Et quand je lis ce matin le billet d'Authueil, que l'on ne peut accuser d'être un gauchiste convaincu, cela montre bien le désarroi de l'électorat de droite traditionnel...

Pour ces personnes proches de la droite, le constat est sans appel : Sarkozy est responsable de la défaite. Et en allant plus loin, ceux qu’il a mis en place et qui ont distillé ce discours entre les deux tours le sont également. Je partage leur avis.

Xavier Bertrand et ceux qui trustent les sunlights en ce moment à l’UMP, les Frédéric Lefebvre (qui risque d’être récompensé d’un secrétariat d’Etat) ou ce jeune insupportable Benjamin Lancar, ont oublié un truc bête. Dans l’UMP de Chirac et Juppé, il y avait un « P ». Ce « P », ça veut dire populaire.
Benjamin Lancar d’ailleurs, se veut le président des « Jeunes Populaires ». Populaire, on croit rêver… Pour les électeurs de droite provinciaux et ruraux, les bêtises type Lipdub avec les jeunes fils à papa qui se dandinent avec leur pull en cachemire, ça ne fait pas très « populaire ». Les gosses brushing qui donnent des leçons à la terre entière, et dont le seul effort a été de suivre les études dans la grande école choisie et financée par papa maman, ça fait pas très « populaire ».
Avoir mis ces personnes là en avant, ça a donné un effet désastreux auprès d’un électoral de droite « populaire », au sens noble du terme… Pour ses gens là, la France n’est pas uniquement Neuilly ou les jolis quartiers de Paris…

Alors autisme politique, oui. Xavier Bertrand continuait ce matin à montrer que décidément la droite au pouvoir n’avait rien, mais alors rien compris…
« On s’aperçoit que les français n’ont pas dit non aux réformes ». La phrase est belle, là encore elle ne veut rien dire. Les réformes, quelle réforme ? Le bouclier fiscal, qui se révèle être jour après jour une vaste bêtise, qui donne ce terrible symbole que les plus fortunés ne verront jamais leurs impôts augmenter, alors que la classe moyenne qui trime oui ? La Taxe carbone, ce truc injuste et inefficace qui ne sort d’on ne sait où ?
Et là encore, autisme politique total. Le pouvoir en place s’est pris une gifle, mais les français « n’ont pas dit non aux réformes ».

Je continue à penser aujourd’hui encore que ces élections sont moins une victoire de la gauche qu’une défaite de la droite sarkozyste, moins une adhésion à la néo gauche plurielle qu’un rejet massif de Nicolas Sarkozy et sa politique. Soit dit en passant, on remarque que les urnes représentent une manière bien plus pertinente de contester qu’un No Sarkozy Day, autre émanation de cette « LOL Politique » qui n’a pas que des bons cotés…
Pour autant, je ne veux pas minimiser ce qui, de fait, représente une victoire de la gauche. Si la droite au pouvoir continue à ignorer et à snober cette France « moyenne » et populaire, dont je fais parti, la néo gauche plurielle aura une immense carte à jouer en 2012.

Et si l’alternative que pourrait proposer un rassemblement de cette droite (et centre) non sarkozyste, qui pourrait être représentée par des Villepin, Juppé, Dupont Aignan, Bayrou, Barouin, etc… n’arrive pas à voir le jouer, l’alternance sera à gauche. Et la personne de droite que je suis n’aura pas à en être malheureux.

Aujourd’hui, la défaite de la droite ne me rend pas triste. Considérant cet autisme électoral dont fait preuve l’UMP officiel aujourd’hui encore, j’en serai presque content… Attendons demain, pour voir…

jeudi 11 mars 2010

La rumeur, je m'en moque. Mais quand même...


Je n’ai pas d’avis sur cette rumeur… Et à vrai dire, je m’en moque totalement… Ouais, je m’en fous… Et pourtant je vais en faire un billet, dingue non ?
Les vies privées de Carla Bruni, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Rama Yadé, Arnaud de Montebourg, Chantal Jouano ou Tania Bruno-Rosso, je m’en moque…
Oh, je ne dis par que je ne jette pas un œil sur un Voici ou un Closer qui traine ici et là. Bah oui, si on peut voir un joli fessier en maillot de bain (ou plus s'il manque une partie du maillot...) à Saint Barth ou à Palavas le flots, j’en profiterai. Mais sinon… M’en fous.

Aujourd’hui, notre belle blogosphère s’émeut de cette rumeur qui a débuté outre manche.
Il faut la propager la rumeur disent certains. Tant pis si celle-ci n’est que rumeur. Tant pis si des personnes sont directement acteurs de la rumeur : ceux sont des puissants, en plus ils ne sont pas forcément du bord politique de ceux qui veulent la propager, et bien allons y !
Notre ami Rimbus va même plus loin : "je crois que si on veut une vraie liberté d'expression, il faut tout autoriser. Les rumeurs, les mensonges, les injures".

D’autres, comme Guy Birenbaum qui ne sont pas des « notables de l’information », disent qu’il faut faire attentionOui à la révélation d’information vérifiée, réelle, qui touchent peut être à la vie privée des « puissants », mais peuvent permettre à tout un chacun d’interpréter certains pans de l’information.
Guy cite l’exemple du « non vote » de Cecilia Sarkozy au deuxième tour de 2007, ça donne une information. Guy aurait pu citer aussi sa révélation, lorsqu’il a informé de la liaison entre le ministre Borloo et la journaliste Schomberg. Aujourd’hui, la liaison officielle entre la journaliste Audrey Pulvar (starifié par certains suite à une interview « dure » du président de la République) et le socialiste Arnaud de Montebourg est également une information.

Dans le même ordre d’idée, j’aurais apprécié qu’on informe clairement les français, lors de la présidentielle de 2007, qu’entre le premier secrétaire du Parti Socialiste et la candidate, c’était fini depuis belle lurette. Depuis même avant que la dite candidate avait proposé cette « demande en mariage dans les Antilles ». La séparation d’Hollande et Royal était une information politique de la même nature que le non vote de Cécilia Sarkozy.
D’ailleurs une question bête. Ceux qui aujourd’hui veulent diffuser la rumeur qui touche le sommet de l’Etat, par pur dessein politique, qu’auraient ils dit si à 15 jours des élections présidentielles une telle rumeur avait touché leur candidat(e) ? Auraient-ils hurlé au loup, au complot et à la machination politique ? Auraient ils demandé la vérité ? Au non de la liberté d'expression, auraient ils accepté sans sourciller que la rumeur et le mensonge touchent leurs intérêts ?

Mais Guy Birenbaum ajoute également ceci : « Nous (nous tous sur le net) allons subir collectivement une nouvelle insupportable levée de bouclier supplémentaire de la part des beaux esprits qui considèrent internet comme une poubelle, un tout-à-l’égout, un dépotoir, etc… ». Et je ne suis pas loin de partager son avis…

Je n’ai rien contre les rumeurs, du moins si elles ne me touchent pas personnellement (car j’imagine que ça doit être dur à vivre d’être victime de rumeur, même si on est puissant). Par contre, quand certains s’en servent avec des arrières pensées politiques évidentes, quand certains n’hésitent pas à manipuler le mensonge, cela me dérange un peu plus.
Oui, je suis naif, « ils » font tous ça. Ali Soumaré a été victime de ces boules puantes lancées par l’UMP officielle, c’était abject, et je lui souhaite d’être un grand vice-président d’Ile de France. Mais est ce une raison pour utiliser les saloperies de l’adversaire ? Combattre un salop en utilisant des méthodes de salops, ça donne souvent un salop de plus… (d’ailleurs on écrit salaud ou salop d’après ce que dit le dictionnaire… ah bon ?)

Un dernier point quand même. Nicolas relaie l’article de ce canard belge. Outre le coté condescendant et arrogant de l’article en question, je trouve insupportable de pendre pour cible un blogueur (en l’occurrence une blogueuse, sympathique en plus…), pris au pif dans un flux Twitter. Nicolas a raison sur un point, nous ne sommes pas des journalistes, seulement des blogueurs. Et pour nous, « Twitter est notre grand bistrot ». Considérons le tous comme tel...

Enfin, en résumé, l’information oui. Toute l’information. S'il est vérifié que le chef de l'Etat et sa femme ne sont plus ensemble, c'est une information, et elle doit être donnée comme tel. Si c'est un mensonge, non.
Mais je suis assez réticent devant les rumeurs qui sont propagés à des desseins purement politiques, et qui sont loin d’être vérifiés. Qu’elle touche un candidat socialiste tête de liste en Ile de France, ou la compagne d’un chef de l’Etat.
Quant aux mensonges pour défendre une position ou un posture politique, c'est un danger mortel pour la démocratie. Mais malheureusement, on oublie trop souvent le 21 Avril 2002...

Ce n'est que mon avis...

(sinon, rien à voir, mais bravo à Lyon !)

mercredi 24 février 2010

Vachement dur d'être Président...

J’aime beaucoup le blog Humeur de Vache. Parce que j’aime les vaches. Et parce que le blogueur m’est sympathique, et que je partage bien de ses indignations et ras le bol.
J’ai beaucoup aimé son dernier billet, à propos des différentes nominations au conseil constitutionnel et Cour des Comptes. Il réagissait aux déclarations contradictoires de Benoit Hamon (qui pestait contre le risque d’un conseil constitutionnel tout à droite) et Henri Emmanuelli (pas content que Didier Migaud ait accepté la Cour des Comptes).
« Alors si je comprends bien, pour le PS, si Sarko nomme un Socialiste à un poste de responsabilité, il est accusé de vouloir « troubler l’électorat de Gauche » et s’il ne le fait pas il est accusé de confisquer les pouvoirs !
Cherchez l’erreur ! »
C’est taquin, mais efficace. Dans le même genre, le billet de Chafouin va dans ce sens, expliquant que de toutes les manières quoiqu’il fasse, Sarkozy est « méchant ». Point, fermez le ban.

Dur métier que celui d’être Président…

(on parle de vaches... Découverte d'un blog vachement délicieux : La Vache, le blog ! Excellent blog de dessins sur des vaches, de la part du dessinateur Cambon... Vive les vaches)

vendredi 29 janvier 2010

On refait Clearstream

Peu de choses à dire (pas trop envie aujourd'hui) sur le stupéfiant appel du procureur général au procès Clearstream. Mais quand même, dur de rester de marbre devant cette justice bizarre. Devant cet "acharnement" diront certains...

David cite, sur son Facebook, un extrait du dernier billet de Nicolas Dupont-Aignan qui s'appelle joliment Procès Politique :"Cet abus de l’appareil d’Etat, cette instrumentalisation « décomplexée » de la Justice, jamais vus sous la 5ème République, sont indignes de notre pays et s’apparentent à une conception bananière de la pratique du pouvoir".

Elmone rappelle l'évidence : "Pourtant, personne ne semble dupe ! Le Président de la République a forcément donné son aval à la reprise de la procédure à l'encontre de Villepin. Pour ceux qui ne le savent pas encore, notre Président oublie ses promesses, mais n'oublie jamais le tort qu'on lui cause. Et pour satisfaire sa rancune, il a utilisé et utilise tous les moyens, y compris ceux de sa fonction."

C'est joliment écrit, que dire d'autres ? Que faire d'autre, à part ressortir le croc de boucher ? Et me souvenir du temps ou beau papa était un boucher charcutier encore pas à la retraite... Je jouais à Rocky avec les pièces de viandes dans la chambre froide... C'était marrant...

Une réflexion sur la République, sur cette "rupture" promise par le candidat Sarkozy (Programme présidentiel : point 2 - une démocratie irréprochable) ? A quoi bon... Nous sommes dans une république babanière, où visiblement les organes républicains normalement "indépendants" acquiescent aux remarques du bon Frédéric Lefebvre. On ne commente jamais une décision de justice parait, sauf quand on est porte parole de l'UMP...

La journée est personnellement difficile. Le moral bas. Alors tentons de garder le moral. Et lisons ce magnifique billet de Nathalie : elle a le cœur à gauche, mais son rappel nostalgique de ce qu'est le gaullisme me touche particulièrement aujourd'hui...

PS : Souvenir d'un billet que j'avais écrit il y a quelques temps "Management par la rancune"... de saison...

jeudi 28 janvier 2010

Dominique de Villepin relaxé : miam, on va bien s'amuser

Joyeux anniversaire Mister Président !
La sanction est tombé : Dominique de Villepin est relaxé. 24 heures Clearstream vient de rendre son épilogue.

Le spectateur que je suis n'aura finalement pas compris grand chose à Clearstream. Mais il se délecte de la nouvelle série qui va commencer, et qui s'arrêtera en Mai 2012.

Est ce que Dominique de Villepin sera le Chevenement de Sarkozy ? En tous cas, on va bien s'amuser.
Vive la politique.

lundi 25 janvier 2010

Sarkozy, des réactions contrastées... Et toujours les mêmes

A chaque intervention de Sarkozy, les réactions sont les mêmes...
Pour le premier secrétaire du PS, "Nicolas Sarkozy a tenté de créer l'illusion du mouvement. Il a disserté, philosophé, pour éviter de répondre aux questions essentielles où il était attendu : celles de la croissance, du pouvoir d’achat, de la vie chère, des salaires et de l’emploi".
Pour Benoit Hamon, "Nicolas Sarkozy se prend pour Kennedy, mais c'est plutôt Beckhman". Au moins c'est marrant... Et bien sur, pour Marie-Goerges Buffet, rien est à garder à l'intervention présidentielle. "C’est une vision ultra réactionnaire et destructrice du changement. Le projet de civilisation de Nicolas Sarkozy, c’est l’assurance de pire en jouant sur les peurs". Bien sur...

A droite par contre, Dieu a parlé, et c'était beau. Pour Yves Jégo, "Nicolas Sarkozy confirme ses engagements pris pendant la campagne présidentielle. Il a donné du sens à son action". Qu'il est fort ce Sarkozy...

Donc on résumé. A gauche forcément c'est à chier l'intervention présidentielle. Et à droite, à l'UMP officielle, c'est merveilleux.
Sauf que j'ai pris des réactions à son intervention du 07 Janvier 2008. Mais ce qui est marrant, c'est que je suis sur que ce matin, les tons seront les mêmes. Bertrand se pâmera de bonheur, et Buffet et Hamon cracheront du venin.

Le jeu politique a de ça de pénible qu'il est tellement caricatural et prévisible...

Edit du 10 heures. Je ne croyais pas si bien dire... La caricature de ce théatre politique est belle, et personne n'a peur du ridicule.Fillon trouve le Président merveilleux de pédagogie, et Frédéric Lefebvre salue "un langage de vérité, proche des préoccupations des Français" et "la réussite d'un exercice pédagogique".
Dans la série 'la gorge la plus profonde', le divin Xavier Bertrand ne pouvait être en reste : "ses priorités sont les mêmes que les français". Je ne cite pas Luc Chatel, on va finir par s'en mettre de partout...

Le PS n'a pas peur nos plus de la caricature : nous sommes l'opposition, ben bêtement on s'oppose. Et on ressort les poncifs poussifs. Bartholone ? "Les Français n'ont eu une nouvelle fois qu'un numéro d'autosatisfaction, basé sur le principe maintenant éculé chez Nicolas Sarkozy : 'ma politique est bonne, mais les Français n'y comprennent rien'". Hamon ? "formule épuisé, résultats pas au rendez vous". Cambadélis, celui qui ne recule devant rien, même pas les outrances scandaleuses type Laval ? "Il a surtout été fuyant, incapable de donner un sens global"

On résume ? La droite officielle trouve ça bon comme du bon pain. La gauche trouve ça laid et faux. Bref, la politique continue de plus belle. Vive la France !

dimanche 24 janvier 2010

Je ne regarderai pas Sarkozy lundi soir, mais...

Une petite reflexion à ce débat qui commence à bruiner sur la blogosphère, à propos de l'intervention de Nicolas Sarkozy lundi soir sur TF1. On entend beaucoup de choses. Appel au boycott, exclamation devant un scandale républicain, attaques devant des médias aux ordres du pouvoir, etc, etc...

Je ne regarderai pas Nicolas Sarkozy lundi soir sur TF1. Parce que le soir, j'aspire à autre chose de d'écouter parler politique. Je n'ai pas plus regardé le show consacré au débat Besson - Le Pen sur la deux, parce que pas envie. Parce que je préfère regarder un DVD, je préfère lire un livre, je préfère passer un bon moment. Le moment de l'actualité, de l'information, il est pour moi, en ce moment, avant 20h30. Après, c'est soit dodo, soit préparation calme et reposante au dit dodo.
Donc je ne regarderai pas Sarkozy lundi soir sur TF1.

Mais ce choix n'est pas dicté par un quelconque geste politique. Il est ce qu'il est. Je ne parviens pas à être choqué que le chef de l'Etat soit interviewé, en grande pompe, un lundi soir à la télé. Je ne parviens à être choqué que ce dernier s'exprime devant les français. Même si c'est sur TF1.
De la même manière que je n'étais pas choqué par le "à vous de juger" consacré intégralement à Martine Aubry, avant les fêtes de fin d'année...

Je n'ai pas envie de le regarder, parce que je pense que je n'apprendrai rien de plus. Et que je pourrais quand même me faire une opinion, et commenter, en voyant les réactions diverses et variés, les commentaires et analyses qui seront faites de ce moment.
Pour autant, je trouve certaines réactions ici et là glaçantes, franchement glaçantes. Un peu de même niveau que ce No Sarkozy Day, qui appelle ni plus ni moins à demander la démission du chef de l'Etat. Pas grave s'il faut utiliser la manière forte de l'intimidation, de montrer qu'un grand nombre ont des gros muscles et peuvent faire plier un pouvoir en place mis en place par les urnes, et quelque part par le Peuple Français...

A lire certains, les télévisions ne devraient pas faire parler Nicolas Sarkozy. Quand ce dernier est invité sur France Télévision, c'est France Télévision qui est aux ordres du pouvoir. Quand le Nouvel Obs ou RTL lui donne la parole, c'est que le Nouvel Obs et RTL sont à la botte du pouvoir. Etc, etc...
En gros, tout ce qui donne la parole au chef de l'Etat ou au gouvernement est, pour certains, à boycotter. Ces certains qui finalement ne voudraient entendre qu'un seul son de cloche : le leur. Présentant les idées et les personnes qu'eux mêmes acceptent d'entendre. Et qui sont en accord avec leurs idées. C'est leur conception de la démocratie...

J'en ai une autre. Nicolas Sarkozy est légitime, n'en déplaise à certains. Il a été élu. Georges Frêche aussi a été élu, et lui aussi est légitime. Je ne l'aime pas, je ne vais pas participer à un coup d'état régional pour autant...
Nicolas Sarkozy doit s'exprimer. Comment combattre quelqu'un qui n'exprime pas ses positions ? Et comment être crédible dans son opposition en refusant de l'écouter, sous prétexte que décidément on ne l'aime pas ? De même, l'opposition doit s'exprimer. Si Vincent Peillon n'accepte que de parler avec ceux qui sont "aux bottes de l'opposition" (par opposition à ceux qui sont aux bottes du pouvoir), c'est son problème. Je trouve ça idiot, mais c'est son problème... Si pour Vincent Peillon, les seuls canards "objectifs" sont l'Humanité et Libération, peut être là encore pouvons nous avoir une divergence sur ce qu'on appelle objectivité républicaine...

En résumé, je ne regarderai pas Sarkozy demain. Parce que je n'en ai pas envie. Parce que je ne suis pas sur que cette émission apportera quelque chose de plus. Que cette émission fasse partie d'un "plan com' " ne m'émeut pas. Quand Peillon fait sa sortie médiatique, ça répond autant à un "plan com' " que toutes interventions de l'opposition. Tout n'est que plan com...
Non, je regarderai Sarkozy quand il sera interviewé d'une manière à être mis un peu en danger, pas dans une émission toute bien faite.
Mais pour autant, de là à appeler au boycott car la démocratie est en danger, ne plaisantons pas...

En tous cas, plus ça va, plus je me demande où se trouve le réel danger pour la démocratie. Dans ce pouvoir en place, que j'espère voir mis à mal en 2012. Ou dans une certaine opposition, que je pense (et espère) largement minoritaire au sein de l'ensemble de ceux qui sont en désaccord avec la politique et méthode Sarkozy.
Je me le demande... Remplacer un sectarisme par un autre, ça ne me parait pas forcément la meilleure de choses...

jeudi 21 janvier 2010

Sarkozy, héros de manga...

Des jours, ça vaut le coup d'aller sur des blogs. Merci Hashtable pour cette image !Nous sommes dans les années 70, et l'immense Osamu Tezuka (le Roi Lion, Astro le petit robot, Black Jack, la légende de Sangoku, etc.. ), surnommé "Manga no Kamisama" ou le "Hergé japonais", commet ce dessin...
Tezuka était plus qu'un visionnaire...

samedi 16 janvier 2010

Des pertes à l'UMP... (ou le début de la fin des illusions)

La vidéo de Frédéric Lefebvre qui explique les pertes d'adhérents à l'UMP par "la vie, qui à la fin s'arrête" (et mourir, c'est toujours quelque chose de difficile dis le grande Maitre...), a fait le tour du web. Yann Barthès est remarquable, surtout quand il s'agit de montrer du doigt la bêtise (car c'est de ça qu'il s'agit, de la mauvaise foi voire du mensonge aussi) de nos grandes personnalités politiques...

J'ai aimé lire le billet d'Arnaud Clément à ce sujet. Arnaud est ancien adhérent du RPR, et aussi de l'UMP. Et il explique qu'en ce qui le concerne, il n'est pas décédé, plutôt en bonne santé. Mais il a refusé de renouveler son adhésion à une UMP à laquelle il ne croit plus. Il n'est pas le seul.
Autour de moi, j'ai des amis, certains au plus haute fonction d'un village, qui ont été adhérent à l'UMP. Certains ont cru à Nicolas Sarkozy, son discours combattant des présidentielles. Son programme et ses promesses. C'est leurs droits (certains ont même cru à Ségolène Royal, c'est dire...).

Ces personnes là, des amis, se sont sentis cocus. Total cocu. Pouvoir d'achat ? Revalorisation du travail ? Rupture avec des méthodes politiques anciennes ? Ils y ont cru. Et ils n'ont vu que de copinage, de la petitesse, de l'à peu près dans la gestion de l'Etat. Et ils ont vu surgir cette nouvelle classe dirigeante, pire que l'ancienne...
Donc l'UMP de Xavier Bertrand, Rachida Dati, Frédéric Lefebvre, celle qui "veut changer le monde", ils ne veulent surtout pas en faire parti. Et ils ne sont pas morts, loin s'en faut...

Ce qui m'ennuie n'est pas tant que l'UMP ait trahis ceux qui ont cru en elle, et continue à prendre les gens pour des andouilles. Ce qui me chagrine, c'est l'absence crédible d'alternative. On me parle de la gauche. Si c'est celle de Vincent Peillon, de Georges Frêche, de l'arrogance qui donne des leçons à tout va, ou de ceux qui prônent la tolérance sélective, merci bien. Je préfère aller à la pêche au deuxième tour des élections présidentielles...

"Plus personne ne croit en la politique", titrait Rubin dans un billet présentant ce sondage indiquant que 67% ne faisait plus confiance en la politique... Je prédis toujours que l'on a encore rien vu le 21 Avril 2002...
Et j'attends les commentaires de Vincent Peillon ou de Frédéric Lefebvre quand ce genre de séisme politique reviendra...

mercredi 13 janvier 2010

Le président veut plus de Musset (le caprice du jour)...

Notre Président est extraordinaire... Petite dépêche du Figaro : "Culture : Sarkozy veut plus de Musset"...

Allons bon. Du Musset, moi aussi j'aime bien en avoir. Le blog de Sebastien Musset est un endroit incontournable de notre blogosphère, dans lequel j'aime aller, et où je trouve toujours des choses drôlement pertinentes. Donc oui, plus de Seb Musset, je ne ferai pas la tête moi non plus.
Mais j'imagine que le Président ne parlait pas de ça...

Ben oui. Ce Flash Actu, je l'ai trouvé effarant... En fait, le Président déplore qu'on ne joue pas assez de pièce d'Alfred de Musset dans le pays... Sans doute Carla Bruni lui a t'il montré que ce gars était chouette, donc voilà la lubie du jour : le Président veut plus d'Alfred de Musset dans le pays.
Donc on va attendre... Si France Télévision nous sort un documentaire sur Alfred de Musset, et si Paris se pare d'affiches dans le Métro de pièces de cet auteur, nous saurons la source du déferlement...
C'est bien un Président qui s'occupe de tout. Même de nos programmes télévisés...

J'aime bien aussi la fin du Flash Actu : "Nicolas Sarkozy s'est aussi déclaré "frappé" par le fait que "le monde de la culture soutient aujourd'hui le gouvernement", sans toutefois développer cette affirmation." Frappant, en effet. Peut être HADOPI qui doit "sauver la création française". Peut être aussi est ce une vue de l'esprit, une sorte de méthode Coué... Peut être.

Enfin, une question. Pourquoi est ce que je pond un billet sur un flash aussi insignifiant et totalement dénué d'intérêt ? Je me pose la question aussi...
C'est le problème de Nicolas Sarkozy. A force de parler de tout et de rien, on commente aussi le rien, l'insignifiant. Et le fait que Sarkozy se plaigne qu'il y ait aussi peu de Musset dans le pays me parait autant inintéressant que le blogueur que je suis qui est triste de l'absence d'animation japonaise de qualité sur la télévision française. Sauf que je ne suis pas président de la République...

On commente toujours les paroles, même les plus ridicules, du Président. Celui qui lance avec un ton grave "Mourir c'est pas facile".
Enfin, ça m'aura donné l'occasion de parler d'Alfred de Musset sur mon blog... C'est pas mal... (soupir)

Fillon comme Balladur ? Pas candidat aujourd'hui, mais demain... ?

Je suis, j'interprète. François Fillon l'a dit : "je ne serais jamais candidat contre le Président". On souligne le "jamais", parce que...
Parce que je suis né politiquement vers mes 15, 16 ans. La puberté ne m'a pas entrainé dans les bras des filles (j'étais pas assez beau pour elles), mais dans celle de la politique... Et à l'époque, Edouard Balladur venait d'être nommé premier ministre.

Je me souviens de ce 7 sur 7, autour d'Avril 1993... Je recherchais la vidéo, mais je suis moins fort que Guy Birenbaum à ce sujet... A la question de Mme Strauss-Kahn : "pouvez vous être candidat en 1995", le sire Balladur dodelina de la tête et répondu, de manière ferme et définitive, par la négative.
On connait la suite de l'histoire...

A l'époque, le bras droit d'Edouard Balladur s'appelait Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, ce dernier est président. Tout le monde s'accorde à dire qu'il peut perdre en 2012. Et son premier ministre, qui vient de gagner 8 points d'opinion favorable, clame qu'il n'est nullement question qu'il soit candidat en 2012...
Un peu comme le président de club qui "accorde toute sa confiance à l'entraineur" avant de le virer, y a t'il sources de crainte ?

En tous cas, 2012 c'est demain... Ca va passer vite, ces deux ans...

vendredi 8 janvier 2010

Nouvelle polémique en vue : prochain président de Cour des Comptes...

Les choses sont évidentes. Quelque soit le choix de Nicolas Sarkozy pour remplacer Philippe Seguin à la cour des comptes, ce choix sera critiquable, critiqué. Analysé sous le prisme de "fait du Roi qui nomme un proche", proche qui sera automatiquement sous la coupe de l'Elysée. Même si cette personne nommée est intègre, compétente, à fortiori "de gauche", ce choix sera l'objet de terribles coups de semonces.

Le Figaro donne une liste de noms pour remplacer Philippe Seguin à la cour des comptes. Un remplacement interne, par la nomination d'un technicien, est envisagée. Parions qu'elle sera sujette à cette critique évidente : "on met en place un pantin sans charisme qui ne fera ni ombre ni vagues"...
C'est aussi pour ça que le journal cite un employé de la cour des comptes, qui relève que l'opinion a pris l'habitude d'une haute personnalité pour siéger à cette présidence... Le journal donne deux autres noms : Alain Lambert et Didier Migaud. Pourquoi pas... Ceux seraient deux personnes dont la compétence n'a pas être remise en cause...
Le journal parle aussi d'Alain Juppé. Je ne le souhaite pas pour ma part. Je préfère personnellement le savoir sur la place politique...

Il y a une personne que je verrais assez bien à ce poste. Un emmerdeur qui m'est sympathique. Le député René Dosière. Un député dont le travail de traque des dépenses inutiles, surtout du coté de l'Elysée, a été remarquable. Et récompensée par son camp socialiste d'une non-investiture aux dernières élections législatives... Le PS est incroyable, mais ce n'est pas l'objet du billet.
Oui, René Dosière, même si le nom est moins clinquant et brillant que d'autres, ferait un honorable président de la coup des comptes.

Je lisais encore ce matin l'article de Marianne de samedi dernier : "qui a peur de Philippe Seguin". Et aujourd'hui nous parions sur qui va le remplacer... Le coté éphémère de la vie devrait nous donner à tous cette humilité... On trace des ambitions, ne sachant si on sera toujours là pour les assouvir.

En 2012, serons nous toujours vivant, pour voter ce que l'on aura à voter aux élections présidentielles ?

lundi 4 janvier 2010

Bilan du mi-quinquenat de Ségolène Royal...

Imaginons que Ségolène Royal l'ait emporté en 2007... Rêve pour certains. Cauchemar pour moi.

Une copine du Village, la sympathique Agathe, a imaginé un bilan du quinquennat Ségolène Royal à mi-mandat.
C'est chouettement écrit. Et ça me semble assez juste, malheureusement... Cela confirme la tristesse du deuxième tour de 2007, qui valide mon sentiment que le 21 Avril 2002 n'était nullement le fond du puit, mais le début d'un tunnel politique et sociétal dans lequel on se balade toujours avec le sourire et une frontale qui marche mal...

En question subsidiaire, aurais je appelé à un No Ségolène Day ? Pas plus que je n'admets cette idée de NoSarko Day. Je reprends une phrase assez claire du copain Dagrouik : on ne démissionne pas un élu.
Par contre, j'espère que j'aurais été un opposant bruyant, apportant un peu d'efficacité...

Enfin, on en est pas là. Ségolène Royal a été battue par Nicolas Sarkozy. Mais le billet de l'amie Agathe est très bon. Merci à elle !

dimanche 29 novembre 2009

Président d'un clan ?

Le Parti Socialiste s'émeut de la présence de Nicolas Sarkozy à une réunion de militants UMP. Il y a, à mon avis, deux manières de voir là chose...

La première serait de dire que, décidément, le PS est une sacrée pleureuse ! A s'émouvoir sur des sujets "pas d'une grande importance", tout en se chamaillant en famille, s'envoyant via les médias et les radios des doux noms d'oiseaux... Pauvre PS, voilà la première réaction possible.
La deuxième consisterait en un soupir affligé devant ce qu'est devenu le poste de Président de la République. Une sorte de père de la nation au dessus des partis... C'est con de dire ça, ça fait vieux et rococo sans doute... Mais c'est une conception de la Présidence de la République, élu par l'assentiment du peuple, à laquelle j'étais attaché...

Le Parti Socialiste reste dans son rôle en jouant les outrés... Quand je vois le nouvel épisode Frêche en Languedoc Roussillon (merci Guy Birenbaum), ou quand je me souviens les derniers épisodes Royal, je me dis qu'il serait peut être bien aussi que le PS propose une alternative crédible à cette présidence de clan... Pour l'instant, je n'en vois toujours pas...

Et puis quand même cette phrase que l'on voit en boucle sur toutes les chaînes d'information :
je refuserai tout net toute augmentation d'impôts
Mais quand est ce qu'un journaliste, un politique, n'importe qui qui n'est pas un courtisan, lui demandera ce qu'il en est pour les taxes... Et accessoirement s'il ne nous prendrait pas ouvertement pour des crétins ?

Vivement 2012 ? Je me le demande...

vendredi 27 novembre 2009

Sarkozy se considère t'il comme atteint de "folie" ?

J'ai lu ce matin le Parisien de mercredi, et j'avais zappé cette information. Une petite phrase de Nicolas Sarkozy lors de son discours au Perreux Sur Marne, à propos des hausses de taxes.
En gros, le Président a dénoncé "la folie qui consiste à augmenter les impôts et les taxes"... La folie qui consiste à augmenter les impôts et, surtout, les taxes...

On rappelera juste :
  • Que l'essence augmentera d'environ 13 centimes d'euros au 1er Janvier 2009, à cause de la taxe carbone et de pleins d'autres taxes ;
  • 17 autres taxes ont été créées ou augmentées depuis le Mai 2007...
C'est vrai... C'est une folie d'augmenter les taxes... Soupir...

mardi 17 novembre 2009

Circulez, y a rien à voir à l'Elysée...

Finalement, l'Assemblée Nationale ne fera pas d'enquête parlementaire sur les onéreux "sondages de l'Elysée". Notre ami Hashtable résume bien les choses : "circulez, y a rien à voir !"
Ben oui mon coco, "séparation des pouvoirs" qu'elle dit la commission des Lois de l'Assemblée Nationale... Séparation des pouvoirs, cela veut il dire "opacité" ?

Rappelons nous juste le "Ensemble, tout devient possible" de la Campagne Présidentielle de 2007... Et rappelons nous la "rupture". Dans les promesses, en 15 points :
  • 2. Une démocratie irréprochable
Rien à rajouter... Sinon un soupir...
Circulez, y a vraiment rien à voir...

dimanche 15 novembre 2009

Nicolas Sarkozy, ou le discours agricole recyclé qui crée de l'emploi...

On a tous vu ce double discours que Nicolas Sarkozy avait tenu le 27 Octobre à Poligny, aux agriculteurs. Lui qui "n'était pas venu faire un discours que nous avions déjà entendu"...
Pour le plaisir, remettons en ligne cette vidéo (et vive le buzz)...

Le Canard Enchainé de ce mercredi raconte la suite de l'histoire, dans sa "mare aux canards"... C'est affligeant...
Le Canard rappelle que les deux textes (Poligny et Daumeray, du 19 février) ont été rédigés par le même homme. Un certain Christophe Malvezin, conseiller à l'Agriculture. La colère de Sarkozy, se voyant (une nouvelle fois) ridiculisé (et ridicule), ne fut pas sans conséquences...

D'abord colère vis à vis d'Henry Guaino, qui se sera bien amusé avec cette pétition des parlementaires pour un méga grand emprunt. Nicolas Sarkozy dans le texte : "Si au lieu de s'occuper du Grand Emprunt, Guaino s'était occupé de mon discours aux agriculteurs, je ne serais pas dans la merde aujourd'hui". Ben oui...
Deuxième conséquence : Nicolas Sarkozy a exigé une nouvelle plume en renfort... Ca sera Marie de Gandt, qui vient du cabinet d'Hervé Morin... Le Canard Enchainé conclue comme suit "Preuve que l'Elysée est encore capable de créer des emplois"... C'est bien sur...

Ne soyons pas poujadistes... Toutes ces plumes au service d'un seul homme, d'une seule ambition, qui est loin de celle de la France. Et payée donc avec nos taxes qui ne cessent d'augmenter...
Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy nous promettait rupture, et Etat irréprochable... Soupirons ensemble (et rigolons avec le Petit Journal de Yann Barthes !)

PS : à lire aujourd'hui, un remarquable billet sur le vin (et contre beaujolais nouveau) de mon ami gourmet b_mode. Et Nicolas qui se fait traiter de censeur, et qui pond par la même un billet plein de bon sens, qui valide cette manière de bloguer et de débattre que j'aime et que j'ai envie de défendre. En tous cas qui rend honneur à la politique...
Merci à vous. Et bon dimanche.

jeudi 5 novembre 2009

Sarkozy, Raffarin... Qui joue vraiment "contre son camp" ?

« Jean-Pierre, tu joues contre ton camp ».

Voilà en gros l’immense reproche de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de l’ancien premier ministre frondeur Jean Pierre Raffarin. Lui, et quelques autres parlementaires de l’UMP, pensent que cette réforme des collectivités territoriales se réalise en dépit du bon sens. Et il n’est pas dans leurs intérêts, non plus, que le pouvoir sorte une réforme inadaptée et dangereuse…
Ils le disent. Ils usent de leur devoir d’alerte, de conseil. Quand le Maitre est en train de faire une connerie, le bon valet devrait lui souffler à l’oreille « attention monseigneur, vous allez vous prendre le mur là et ça risque de faire mal ». Le Maitre peut mal le prendre. Le conseil j’entends, parce que le mur…

Ce nouveau caprice présidentiel m’évoque deux réflexions.
D’abord, qui est ce qui joue vraiment « contre son camp » ? Est-ce Jean Pierre Raffarin, qui fait preuve d’un réel bon sens terrien en invitant le Président à la prudence et à une plus grande réfléxion, au moins sur les conséquences de son caprice ? Ou bien est-ce le Président, qui persiste dans ses dogmes et ses certitudes du moment ?
Je pose la question d’une manière partisane et subjective, c’est vrai. Mais en tant que personne se considérant de droite, libéral et républicain, j’ai l’impression que celui qui fait le plus de mal à mes idées, et à la famille censée les représenter, ce n’est pas l’ancien premier ministre poitevin

Ensuite, de quel camp parle-t-on ? J’aurais été Président, j’aurais été plus clair. « Jean-Pierre, tu joues contre ton camp moi ». Cela aurait été plus clair, et on aurait gagné du temps.
On en revient à la personnalisation monarchique du pouvoir. A cette politique que l’Express appelle « de courtisans ». La cour qui doit toujours rire aux blagues du monarque, s’émerveiller devant les progrès de la progéniture royale. Et ne pas dire au Roi qu’il a une chaussure qui pue quand il a marché dans du caca.

Ce matin, j’entendais des rumeurs. Raffarin qui démissionnerait de la vice présidence de l’UMP. Un sous groupe qui se créerait au Sénat. Et Rama Yadé. Et Alain Juppé et Dominique de Villepin juste avant. Et…

Et puis rien. Parce que la vie politique est faite de la manière où l’allégeance sera toujours faite à celui qui peut avoir le pouvoir de vous placer à un poste, de vous faire gagner une élection en accolant son nom au votre. C’était Sarkozy en 2007. Pour le PS, c’était Ségolène Royal. Celle là même dont il ne faut plus entendre parler aujourd’hui.
Et demain ? Si Sarkozy est impopulaire et qu’il est remplacé par un autre monarque, quelle différence au final ? La cour de Royal aurait elle été plus différente, moins allégeante et carpette-ienne que la cour de Bayrou, Chirac, Sarkozy ?

Tu joues contre ton camp quand tu laisses le monarque s’enfoncer dans ses bêtises, dans ses erreurs, dans son enfermement idéologique et partisan. Autour de moi, des personnes bien plus « à droite » que moi, me l’annoncent ouvertement. Ils ne voteront pas pour Sarkozy en 2012 si les choses continuent. Voter à gauche ? Ca ne sera pas pire, et comme ça on ne sera pas déçu du rien qu’on aura, me disent ils.
Et si ceux qui jouaient contre leur camp sont ceux qui ont trahis les espoirs que ce « camp » a placé en eux ?

Une dernière réflexion. Ca me dérange toujours d’entendre parler de camp. J’aurais préféré que plus important que son camp, ce qui importe au président de la République, c’est la France. Est-ce ce que Jean-Pierre Raffarin, de part ses interrogations et ses réflexions, joue contre son camp ? C’est possible, mais est ce important ?

Est-ce qu’il joue contre la France ? Je ne crois pas… Peut on dire de même en ce qui concerne le Président, et son « camp » … ?

vendredi 30 octobre 2009

Ensemble, tout devenait possible (les mots, les actes...)

Ensemble, tout devient possible clamait il durant cette élection où Nicolas Sarkozy nous a promis tant de choses... Nicolas (l'autre) rappelle que les engagements de campagne du candidat sont toujours disponibles ici (pendant combien de temps ?)

Il sera peut être temps de reprendre, un à un, les 15 points de ce programme. Remettons la liste quand même, pour le plaisir...
1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat
6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation
7. Répondre à l'urgence du développement durable
8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
13. Maîtriser l'immigration
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
15. Fiers d'être français
Deux choses...D'abord ce souvenir de la parole présidentielle au soir de la victoire du 7 Mai 2009 :
"Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle."
Et quelques vingtaines de mois après, le parti présidentiel français signe alliance avec le très démocrate et respectueux des droits de l'homme Parti Communiste Chinois... Remarquez, ceux sont deux partis "populaire"...
Cela fait sortir ce trait d'humour chez l'ami nordiste Marc Vasseur :
Au fait si t'es adhèrent UMP t'es automatiquement membre du PC chinois ? Rigolo :)
Oui, rigolo...

Et pareil, cette phrase sortie tous les quatre matins : "je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts...". On lui a tous répondu : "les impôts non, mais les taxes... ?".
Remarquez, je suis mauvaise langue : on a échappé hier à une taxe supplémentaire sur les boissons gazeuses...

Pas été élu pour augmenter les impôts... Le bouclier fiscal, on ne le touche pas ! Surtout pas, ça serait perçu comme une défaite. Et dans ce jeu du "ki cé ka la plus grosse", le Président ne veut surtout pas reculer sur ce qu'il considère être des symboles. Même si ceux sont des conneries royales : la suppression de la TP qui occasionnera augmentation des impôts locaux, HADOPI, Jean Sarkozy... Et donc le bouclier fiscal.

Sur ce point là, il n'aura pas reculé. Pas d'augmentation d'impôt pour les amis du Président. Pour les sportifs et les joueurs de football, ces salops de privilégiés, par contre l'addition sera salée, puisque l'assemblée a décidé hier de supprimer le Droit à l'Image...
"Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts"... de mes amis aurait il du ajouter.

Franchement, si en face il n'y a pas trop trop mauvais, la campagne électorale de 2012 devrait être du gâteau... Et c'est le garçon de droite que je pense encore être (même si c'est dur) qui le dit, en le soupirant...
Les promesses n'engagent peut être que ceux qui les écoutent... mais on aurait pu penser que c'était valable avant la Rupture. La rupture, vous vous souvenez... ?

Non, vivement 2012... (et vivement que je n'ai plus mal au dos...)
Merci à Sarkostique pour l'image pravdaienne...